PAR R. AKLI
Passer concrètement des logiques de commerce extérieur et d’importations à de nouvelles approches de coopération économique orientées vers des projets de coproduction, de partenariats gagnant-gagnant et d’investissements directs… C’est l’enjeu premier autour duquel ont été axés les travaux de la 15e édition des rencontres Algérie qui s’achèvent aujourd’hui en France, après trois jours d’échanges et de débats entre opérateurs, experts et institutionnels algériens et français autour des perspectives de coopération économique entre l’Algérie et la France. Placé sous le thème « Algérie : nouveaux partenariats », ce
nouveau rendez-vous des rencontres Algérie, organisé annuellement par Business France, organisme français en charge de l’accompagnement des opérateurs de l’Hexagone à l’international, se distingue cette année non seulement par son déroulement étendu à trois grandes métropoles françaises, en l’occurrence Paris, Lyon et Marseille, mais aussi et surtout par l’implication forte des deux principales organisations patronales algérienne et française que sont le conseil du renouveau économique algérien (Crea) et le mouvement des entreprises de France (Medef).
Plus de 500 opérateurs économiques des deux pays, activant dans divers secteurs d’activité, ont ainsi été présents à cette édition, censée tenir lieu d’une étape concrète
et cruciale pour l’avancement de la mise en œuvre de la nouvelle feuille route de coopération économique bilatérale, annoncée début février écoulée par le Crea et le
Medef à l’occasion du lancement officiel à Paris du nouveau conseil d’affaire algéro-français. Nouvelle étape et nouveaux paradigmes pour dessiner une autre logique de partenariat, d’égal à égal et à même de permettre de tirer pleinement profit des nouvelles opportunités de coproduction et d’investissement qu’offre désormais le marché algérien, à la faveur de l’amélioration notable du climat des affaires et des dispositifs législatifs attractifs que les pouvoirs publics ont mis en place ces deux dernières années pour favoriser l’investissement national et étranger.
« Nous avons tenu à adresser des messages forts et nouveaux à l’adresse des investisseurs français pour leur faire part du nouveau contexte du marché algérien qui connaît désormais une réelle métamorphose à travers l’instauration d’un environnement d’affaires très attractif pour l’investissement et le partenariat », a indiqué hier le président du Crea, Kamel Moula, dans une déclaration à la télévision nationale. De son côté, Romain Keraval, directeur de Business France pour l’Algérie, a tenu à souligner que l’enjeu pour cette 15e
édition des rencontres-Algérie est de mettre en évidence le fait que l’économie algérienne passe désormais d’une logique tendant vers l’importation à une nouvelle approche tendant vers l’investissement et la production. Une nouvelle réalité que les investisseurs étrangers sont désormais appelés à prendre en ligne de compte en favorisant, selon les participants à ces rencontres, la présentation de projets d’investissements à la fois plus novateurs et plus pragmatiques.
Dans cet ordre d’idées, il convient de souligner que cette 15e édition des rencontres-Algérie, qui se voulait comme un cadre privilégié pour favoriser d’importants échanges et rendez-vous en B2B entre les acteurs économiques des deux rives, a également mis au cœur des débats d’importantes thématiques d’actualité et d’intérêt commun, portant notamment sur « la trajectoire économique algérienne face aux crises globales », « le leadership des industriels de santé dans le développement en Algérie », « la décarbonation et
la transition énergétique dans l’industrie », « l’essor des nouvelles technologies et de la
numérisation », ainsi que « les leviers de l’attractivité et de la coproduction d’ici à 2030 ».
R. A.
