Par Djilali B.
Abdelmadjid Tebboune se rendra demain en Tunisie pour une visite officielle, à l’invitation de son homologue Kaïs Saïed. Le communiqué rendu public par la présidence de la Tunisie, qui a annoncé cette visite officielle, fait état de consultations dans le cadre défini lors de la rencontre tripartite en marge du sommet sur le gaz tenu à Alger, début mars dernier.
En effet, en marge de ce rendez-vous économique d’envergure, trois responsables de la région du Maghreb, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, en l’occurrence Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed, présent à l’ouverture de ce forum, ainsi que le président du conseil présidentiel libyen Mohamed El-Menfi.
Selon le communiqué de la présidence tunisienne, Abdelmadjid Tebboune effectuera durant la journée de demain une visite officielle en Tunisie à l’invitation de son homologue Kaïs Saïed.
Selon la même source, cette invitation du président tunisien – alors que lors de la rencontre d’Alger, les trois responsables avaient prévu de se rencontrer selon un calendrier très court – à ses homologues algérien et libyen sera la première réunion consultative des chefs des trois pays.
Lors de la première rencontre, les trois responsables avaient évoqué les questions économiques, l’intégration économique entre ces trois pays de la région et, partant, des questions politiques qui n’avaient pas été précisées. Essentiellement, s’il nous a été donné de comprendre qu’il s’agissait, à partir de la déclaration de cette première rencontre d’Alger, de la création d’un nouvel espace économique et politique maghrébin pour suppléer au «coma» décrété par des responsables de l’union du Maghreb arabe, l’UMA, organisation économique et politique régionale nord-africaine, fondée en 1989, qui est vite tombée dans les méandres, il n’en demeure pas moins que la question a été évacuée. Il n’était donc plus question de créer un autre espace économico-politique, en lieu et place de l’UMA, mais plutôt de créer un nouvel espace de concertation sur les questions principalement économiques, mais aussi les questions politiques régionales d’intérêt commun.
En premier lieu, il y a la stratégie algérienne d’une intégration économique régionale qui implique des échanges privilégiés avec les pays de la région. Il est ainsi question de création de zones franches avec les pays frontaliers de l’Algérie. Le président de la République avait annoncé la création, cette année, de cinq zones franches avec les pays africains frontaliers. La priorité semble-t-il est donnée à la Mauritanie, avec laquelle l’Algérie a ouvert plusieurs chantiers d’infrastructures et économiques. Sont prévues aussi des zones franches avec la Tunisie et la Libye en attendant des opérations similaires à la frontière avec le Mali et le Niger.
Quant aux questions politiques, le dossier sécuritaire et la stabilité régionale doivent dominer les discussions entre les trois responsables. A commencer par la crise libyenne qui a assez duré et qui doit trouver une solution politique, à travers notamment les élections pour mettre en place des institutions légitimes et instaurer la stabilité dans le pays.
D.B.