28 syndicats de la fonction publique appellent à la grève

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/28 syndicats des différents secteurs de la fonction publique ont convenu hier lors d’une réunion tenue au siège de l’UNPEF à Alger, de recourir à une grève de protestation pour exiger la révision à la hausse du point indiciaire des salaires de la fonction publique.

Boualem Amoura, le coordinateur national de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), a indiqué que lors de ce conclave, les syndicats réunis ont discuté d’un seul point à l’ordre du jour, soit «comment améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs de la fonction publique». Ils ont suite à cela, décidé d’une grève de deux jours dans le secteur public au niveau national pour exprimer leur déception à l’égard de la décision du gouvernement de relever le point indiciaire jugée en deçà des attentes des travailleurs, et exiger une augmentation de celui-ci à hauteur de 100 DA au lieu de 45 actuellement. Cette action de protestation a été prise, doit-on le rappeler, après une consultation lancée par la Confédération des syndicats autonomes qui englobe 15 syndicats des divers secteurs de la fonction publique, qui a  permis d’associer à la prise de décision au sujet du problème relatif à l’érosion du pouvoir d’achat 13 autres syndicats, parmi lesquels le syndicat des corps communs des collectivités locales, de la santé, des inspecteurs de travail et des syndicats de l’éducation qui ne figuraient pas dans la liste de la CSA.  «Les travailleurs attendaient, ils avaient un espoir d’une amélioration de leur pouvoir d’achat, mais puisqu’on nous a annoncé les 50 points, ils ont dit que ce n’était pas une augmentation conforme aux attentes. Donc, on demande de relever encore plus le point indiciaire. Nous avons proposé de la ramener à 100 DA», a affirmé le coordinateur de la CSA. Et ce avant de rappeler la revendication relative à la création d’un observatoire du contrôle du pouvoir d’achat.

  1. R.

Nouvelle grille indiciaire

Les explications d’un responsable des Finances

La nouvelle grille indiciaire des salaires des fonctionnaires, applicable depuis le 1er mars, permettra une augmentation « significative » des salaires qui s’étend aux primes et indemnités mensuelles et non mensuelles, a indiqué la directrice des Systèmes de paie à la Direction générale du budget, relevant du ministère des Finances, Nacéra Moussaoui. « L’augmentation du point indiciaire concerne deux volets : le premier est relatif à l’augmentation de la grille indiciaire des salaires, c’est-à-dire, une augmentation verticale de l’indice minimal de chaque catégorie et une augmentation horizontale de l’indice minimal correspondant aux grades », a  précisé Mme Moussaoui à l’APS. L’autre volet, a-t-elle ajouté, est lié aux « primes et indemnités mensuelles et non mensuelles, sachant que celles-ci sont calculées sur la base du salaire de base, avec un pourcentage variant d’un secteur à l’autre (éducation, santé…), de pas moins de 65% ». Ainsi, l’augmentation touchera toutes les primes ». En effet, explique-t-elle, lorsqu’on ajoute 50 points à l’indice dans le salaire de base et jusqu’à 30 points dans les grades, l’on obtient un total de 80 points multipliés par la valeur du point indiciaire (45 DA). S’agissant des règles prises en considération lors de la révision de la grille indiciaire, la responsable a expliqué que le système de rémunération dans la fonction publique s’appuyait sur la qualification pour chaque catégorie, de manière à ce que l’avancement dans la catégorie donne lieu à une augmentation du salaire de base. « 50 points ont été ajoutés à chaque catégorie pour maintenir ces écarts opérés par le système compensatoire, mais les augmentations restent, grosso modo, destinées aux personnes à faible revenu pour améliorer leur pouvoir d’achat », a fait savoir la représentante du ministère des Finances.

Les incidences sur les salaires

L’incidence financière de ces augmentations s’élève à près de 220 milliards DA/an, avec effet rétroactif à compter du 1er mars 2022, a précisé Mme. Moussaoui. Lors de cette revalorisation des salaires, les récentes augmentations, pour appliquer le nouveau barème de l’Impôt sur le revenu global (IRG) à partir de janvier 2022, ont été également prises en compte. En somme, l’augmentation des salaires opérée grâce à ces deux éléments (hausse du point indiciaire et réduction de l’IRG) « est en moyenne  de 5600 à 6000 DA et peut atteindre parfois 10.000 DA ». La responsable a rappelé la suppression de l’IRG pour la catégorie touchant des salaires inférieurs à 30.000 DA.  Un salarié de cette catégorie qui représente la catégorie 1 dans la grille des salaires aura 4.300 DA d’augmentation grâce à la révision du point indiciaire début mars 2022, après avoir bénéficié précédemment de la suppression définitive de l’IRG, soit une augmentation de 6.100 DA/mois.

Augmentation annuelle des salaires de 400 milliards DA et pas moins de 145 milliards DA destinées à l’allocation chômage

La réduction de l’IRG coûte au Trésor public 180 milliards DA/an, tandis que l’augmentation du point indiciaire lui coûte 220 milliards DA, sachant que l’augmentation annuelle des salaires s’élève à 400 milliards DA en 2022, a expliqué Mme. Moussaoui. La révision du point indiciaire dans la fonction publique touchera plus de 2,7 millions de fonctionnaires et agents contractuels dont 2,4 millions pris en charge dans le cadre du budget de l’Etat et près de 360.000 dans le cadre du budget des collectivités locales. La différence sera prise en charge par le Trésor.  L’enveloppe consacrée à l’allocation chômage est de l’ordre de 145 milliards DA/an, a-t-elle précisé, ajoutant que le chiffre pourrait augmenter en fonction du nombre des demandeurs de cette allocation.

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«Inventeur le plus prolifique»

Belgacem Haba distingué à la Silicon Valley

Le scientifique et chercheur algérien établi aux USA, Belgacem Haba, a décroché un nouveau prix. En effet, il a été élu comme «inventeur le plus prolifique» à la célèbre Silicon Valley.

Considéré actuellement comme l’un des plus grands inventeurs scientifiques au monde, Belgacem Haba a été récompensé pour ses efforts en recevant une nouvelle distinction. Le natif d’El Meghaier, auteur d’une large liste d’inventions, notamment dans son domaine de prédilection, à savoir l’intelligence artificielle, est devenu l’un des innovateurs les plus prolifiques dans le monde. Cette nouvelle distinction n’est qu’une juste récompense pour le docteur algérien qui ne cesse depuis quelques années de collectionner les éloges.

L’ambassade des USA lui rend hommage

C’est via une publication sur sa page Facebook que l’ambassade des USA en Algérie a rendu hommage à Belgacem Haba. Dans ce message, on pouvait lire : «Nous sommes fiers de l’inventeur algéro-américain, Belgacem Haba ! Il est l’inventeur le plus prolifique à la Silicon Valley depuis 2008». Avant d’enchaîner : «Le fils d’El Meghaier possède actuellement plus de 1.700 brevets d’invention dans le monde. Dont 700 aux États-Unis». Grâce à ses contributions majeures au sein de la communauté mondiale des technologies innovatrices, l’Algérien a gagné sa place dans la Silicon Valley.

Il aurait des projets futurs en Algérie

Nommé membre du Conseil national de le recherche scientifique et des technologies par le Président Abdelmadjid Tebboune via un décret présidentiel paru dans le journal officiel (JO) numéro 93, Dr Belgacem Haba, qui a remporté le prix de la fondation «Wissam El Alem Aljazairi» (la médaille du savant algérien) dans sa 8e édition, pour ses recherches et ses réalisations au sein des plus grandes firmes internationales, a intégré, rappelons-le, le CNRST le mois de décembre passé. Dans le même post, l’ambassade des Etats-Unis a révélé que le chercheur aurait des projets futurs en Algérie : «Restez à l’écoute le mois prochain pour voir comment Belgacem Haba investit pour l’avenir de l’Algérie». L’ambassade ne donne pas de détails et le suspense demeure entier quant aux projets de Haba en Algérie.

F. C.