Des locaux à 200 DA: le grand coup de pouce aux start-ups

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Les futurs start-ups algériennes peuvent compter sur l’université pour mener à bien leur travail. Faire de l’université algérienne une véritable pépinière de futurs entrepreneurs, c’est le projet ambitieux dans lequel s’est lancé le gouvernement algérien qui multiplie désormais les initiatives pour l’amélioration de la qualité des formations de l’enseignement supérieur mais aussi pour créer des jonctions entre l’université et l’économie.

C’est ce qu’a affirmé encore hier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, qui a annoncé que l’université algérienne mettra désormais à la disposition des diplômés porteurs de projets des locations de sièges à prix symbolique.

«L’université algérienne va garantir aux diplômés porteurs de projets innovants un local pour entamer leurs activités et cela à un prix symbolique qui ne dépasse pas 200 DA par mois et cela sur une durée d’une année renouvelable», a-t-il fait savoir, en indiquant que grâce à cette nouvelle mesure très encourageante, l’université algérienne va pouvoir «réunir l’enseignement, la recherche, l’innovation et les start-up».

Avantages fiscaux pour les start-ups 

De son côté, Yacine El-Mahdi, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, a annoncé dans ce sillage des avantages fiscaux réservés aux entreprises qui investissent dans le secteur de la recherche et de l’innovation.

«Il faut créer des ponts entre l’université et les grandes sociétés, notamment dans le secteur de l’industrie, et c’est dans ce sillage que nous avons proposé de nouvelles mesures dans le cadre de la loi de finances 2023 qui vont permettre aux sociétés de bénéficier de certains avantages fiscaux grâce à leurs investissements dans la recherche et le développement», a-t-il fait savoir en qualifiant ces avantages de «très intéressants».

Il ajoute que «le gouvernement encourage surtout le secteur privé à investir davantage dans le domaine de la recherche et du développement, notamment en travaillant avec les centres de recherches et en recrutant plus de chercheurs et de doctorants, car il faut savoir que l’université est la seule à employer les doctorants. Or, ailleurs, ils se dirigent souvent vers le secteur privé pour impacter sur l’économie», explique-t-il.

Elaboration d’un agenda scientifique jusqu’à 2024

Réunis hier à Alger, les deux ministres ont présidé la cérémonie de l’installation de la commission sectorielle permanente de la recherche scientifique et du développement technologique chargée de la mise place de la politique de recherche scientifique.

A cette occasion, M. Baddari a souligné que cette commission a pour mission «d’apporter le meilleur à la recherche scientifique et au développement technologique» à travers le développement de trois axes stratégiques consistant en «l’élaboration d’un agenda scientifique jusqu’à 2024». Il s’agit également de permettre à « l’Algérie d’occuper une place prépondérante dans le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique », outre « l’instauration d’une gestion fluide et d’une base de recherche importante ».

Le ministre a affirmé, en outre, la nécessité de « valoriser les résultats de la recherche scientifique et de faire de l’université une locomotive du développement économique au niveau national et local », préconisant de « définir les priorités » de la recherche scientifique pour relever « les défis ».

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Il a ajouté que des mémoires de fin d’études seront orientés vers des thèmes relatifs à la création de start-up, et un accompagnement sera assuré aux étudiants en fin de cycle, qui se verront attribuer « la médaille de la start-up et un budget pour démarrer leurs projets par le ministère de l’Economie de la connaissance ».

Par Wafia Sifouane