6 ports sommés de revoir leur système de travail

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Ports

Par Zine Haddadi

Un changement de mentalité dans la gestion des affaires économiques du pays. C’est ce qui ressort des directives données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres qu’il a dirigé, hier.

Dans un contexte marqué par un réveil de l’Algérie sur le plan économique, le président Tebboune a également ordonné au gouvernement de «mettre en œuvre divers projets d’investissement qui ont été approuvés».

L’Algérie, qui nourrit de grandes ambitions sur le plan continental, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Les progrès enregistrés ces dernières années dans le domaine économique doivent se poursuivre. Tel est le credo des orientations présidentielles à l’occasion du dernier Conseil des ministres.

Le président Tebboune a exigé toutefois que les projets approuvés soient mis en œuvre en respectant la rationalisation des dépenses et les délais d’achèvement.

Il n’est plus question de dépenser excessivement pour les projets d’investissement qui ne seront finalement pas livrés dans les temps prévus.

La rigueur, c’est ce que recherche le président Tebboune dorénavant. L’Algérie a adopté un nouveau code de l’investissement assez avantageux pour les investisseurs, ce qui est confirmé par le regain des investissements tant nationaux qu’étrangers dans plusieurs domaines et pas uniquement les hydrocarbures.

Avec les avantages accordés aux investisseurs, l’Algérie est en mesure d’exiger que les projets lancés ne coûtent pas plus que leur vraie valeur et qu’ils soient livrés dans les délais annoncés à leur lancement.

Les efforts fournis par l’Algérie sur le plan financier pour attirer les investisseurs ne signifie pas qu’il n’y aura pas de suivi dans l’exécution des projets d’investissements.

Accorder les avantages et contrôler l’exécution semble être la nouvelle approche voulue par le président Tebboune. Par le passé, des projets ont connu des retards de plusieurs années avec des coûts faramineux dépassant de loin les sommes annoncées initialement. C’est à ces scandales de gestion que le président Tebboune veut mettre fin.

Durant le même Conseil des ministres, le président Tebboune a donné des instructions fermes au ministre des Transports au sujet du fonctionnement des ports, notamment ceux abritant une forte activité économique.

Le chef de l’Etat a ordonné au ministre des Transports de modifier le système de travail dans les ports avant la fin du mois de février en cours. Désormais, les ports doivent être opérationnels tous les jours de la semaine, 24h/24.

Des ports fonctionnant comme une administration de la Fonction publique ne peuvent pas vraiment offrir des prestations à la hauteur des ambitions économiques du pays. D’où le changement ordonné par le président Tebboune.

D’ici la fin du mois de février, les infrastructures portuaires sont tenues de passer au système 24h/24 et 7j/7, en particulier dans les ports ayant une activité économique, à savoir Djen Djen, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem.

Le président Tebboune a expliqué que cette décision vise à suivre la dynamique économique et à réduire les dépenses supplémentaires des navires en attente d’accostage pendant de longues périodes.

Instaurer une logique purement économique dans le fonctionnement des ports, tel est l’objectif recherché par cette décision.

Les infrastructures portuaires sont également des entités économiques qui génèrent des ressources financières par le passage des navires. Se priver de plusieurs heures d’activité chaque jour en opérant comme une administration est une perte d’argent qui se chiffre en sommes colossales.