60 entreprises mondiales profitent du sang des enfants : Un rapport de l’ONU dénonce «l’économie de génocide» à Ghaza

0
175

Par Amar R.

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, est arrivée à une conclusion choquante dans un rapport : « Le génocide se poursuit parce qu’il est rentable », soulignant le soutien direct de plus de 60 entreprises mondiales au génocide en cours à Ghaza et à l’expansion des colonies en Cisjordanie.
Dans un rapport présenté le 3 juillet devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, l’experte des Nations unies, estime qu’en livrant les bulldozers, les missiles, les programmes de surveillance, ces entreprises contribuent à entretenir «l’économie de génocide» où les intérêts commerciaux s’imbriquent dans la destruction systématique des territoires palestiniens.
La juriste Francesca Albanese appelle les entreprises, dont elle a publié la liste, à cesser toute relation commerciale avec l’entité sioniste et réclame que les dirigeants impliqués dans de potentielles violations du droit international soient traduits en justice.
«Le cadre juridique international est suffisamment clair pour affirmer qu’il est illégal de collaborer avec Israël», affirme Albanese, «tant que celui-ci maintient une occupation illégale et continue de commettre des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, et même un génocide.»
Google, Amazon, IBM…
Le rapport s’appuie sur plus de 200 rapports provenant de diverses contributions venant d’États, de défenseurs des droits humains, d’entreprises et d’universitaires, pour cartographier l’implication, en se concentrant sur 8 secteurs clés : industrie de l’armement, entreprises technologiques, bâtiment et construction, industries extractives et de services, banques, fonds de pension, compagnies d’assurance, universités et organisations caritatives.
Une base de données de plus de 1000 entreprises a également été créée dans le cadre de l’enquête qui met en lumière l’importance des infrastructures numériques développées par des multinationales américaines qui alimentent les opérations sionistes.
Google (via sa maison mère Alphabet) et Amazon Web Services, par le biais du projet Nimbus, sont accusées de soutenir l’armée génocidaire, en lui fournissant des outils pour le traitement massif des données de renseignement et de contribuer indirectement à la destruction à Ghaza.
IBM, a fourni un soutien direct au système d’empreintes digitales biométriques palestinien par l’intermédiaire de l’unité de sécurité 8200. HP, fournit une infrastructure numérique pour la discrimination aux points de contrôle, au service pénitentiaire et à la police.
Dans le domaine de l’armement, Lockheed Martin et Leonardo sont pointés du doigt pour la livraison d’armes utilisées à Ghaza. Lockheed Martin est le fabricant des avions F-16 et F-35 qui ont largué plus de 85.000 tonnes de bombes directement sur les zones civiles. Leonardo, participe à la production de pièces des avions de chasse F-35 et contribue au transfert de technologie vers l’entité d’occupation.
Ces entreprises ne se contentent pas de fournir, mais utilisent Ghaza comme un terrain d’essai commercial pour leurs produits. Des entreprises de construction sont aussi accusées de contribuer à la destruction d’infrastructures palestiniennes, notamment via des machines lourdes employées dans les démolitions. Ainsi, Caterpillar fournit à l’occupation des bulldozers D9 qui ont été utilisés dans la plupart des opérations militaires depuis 2000 pour ouvrir des lignes d’incursion, « neutraliser » des zones et écraser les Palestiniens à mort grâce au programme américain de financement militaire à l’étranger (FMF).
Dans le secteur de l’énergie, BP est épinglé pour avoir récemment investi dans de nouvelles licences d’exploration dans les eaux palestiniennes. Petrobras² a financé le carburant des avions de guerre de l’occupation.
Sur cette liste figurent également, BNP Paribas pour avoir financé les obligations du Trésor sioniste et AXA et Allianz qui comptent parmi les compagnies d’assurance qui investissent dans les actions des entreprises concernées et couvrent les actifs de l’armée d’occupation.
L’Italienne Francesca Albanese ne s’exprime pas au nom de l’ONU, mais est mandatée par le Conseil des droits de l’homme. Bien que ce Conseil ne dispose pas de pouvoirs juridiquement contraignants, les cas documentés par les enquêtes onusiennes ont parfois alimenté des poursuites internationales.