PAR DELLOULA MORSLI
L’association d’échanges culturels franco-berbère Azar d’Ars sur Moselle, en partenariat avec les associations culturelles ACB54-Adelsan de Nancy et Tala de Mont-Saint-Martin, organisent la 7e édition des journées internationales du film amazigh du 22 au 26 novembre. Plus qu’un simple rendez-vous pour les cinéphiles, les JIFA se veulent être un espace privilégié de découverte de la culture amazighe. Grâce à ses partenaires, les projections débats auront lieu au cinéma Union d’Ars-sur-Moselle, au Klub à Metz, au Cameo à Nancy et à la Médiathèque de Mont-Saint Martin.
En plus des projections, deux tables rondes avec séances dédicaces et une exposition de livres sont également au programme.
Une programmation éclectique
Cette septième édition, programmée sur 5 journées, se veut riche et ambitieuse. Tous les genres cinématographiques y sont représentés, de la fiction au documentaire en passant par les films patrimoine. Pas moins de 22 films venus d’Afrique du Nord et d’Europe sont à l’affiche.
Ces œuvres traitent de l’histoire, de l’exil, de liberté d’expression et des luttes des femmes. A l’instar du film « Axxam yergha maqqar ansahmu » (la maison brûle, autant se réchauffer) de Mouloud Aït Liotna qui a été sélectionné à la dernière quinzaine des cinéastes au festival de Cannes et qui fera l’ouverture des journées internationales du film amazigh.
Par ailleurs, deux courts métrages d’Arezki Larbi seront projetés, Winna (2020) et Le chant de la sirène (2022). Seront également présents Azzedine Kasri avec Boussa, Rida Belghiat avec La kaza blanche qui retrace le parcours et l’œuvre de cheikh El-Hasnaoui, ou encore Elina Kastler avec Achewiq, le chant des femmes courage.
En marge de la programmation officielle, deux autres films seront projetés dans les cinémas Caméo à Nancy et le Klub à Metz. Il s’agit d’Anza de Hakim Abdelfettah et d’Argu de Omar Belkacemi. Quant à la littérature, Latifa Lafer animera une conférence débat autour de son livre « Le cinéma amazigh : genre du cinéma algérien ou cinéma à part ? ».
Ali Amrane, invité d’honneur
Ali Amrane sera l’invité d’honneur de la 7e édition des journées internationales du film amazigh. La star du pop-rock kabyle chantera à la soirée inaugurale du 22 novembre. Une séance dédicace aura lieu autour de son tout dernier album Ccix Lhesnaoui s Temyifit (Retrouvailles musicales avec Cheikh El-Hasnaoui).
Koceila Mahfoud (Koukou), comédien : «Un passionné avant tout»
Koceil Mahfoud, alias Koukou, est né en 1992 à Béjaïa. En 2017, il décroche un BTS en option son, à l’institut national des métiers de l’audiovisuel et de la communication d’Ouled Fayet. Koceila est aujourd’hui à l’affiche de trois films sélectionnés aux journées internationales du film amazigh, à savoir Argu de Omar Belkacemi, Boussa de Azzedine Kasri et Axxam yergha maqqar ansahmu de Mouloud Aït Liotna.
Qui est Koukou ?
Un passionné avant tout. J’ai été initié au monde de l’art dès mon jeune âge. Je traînais dans les couloirs du théâtre régional Malek-Bouguermouh, je côtoyais les rencontres cinématographiques de Béjaïa et je ne ratais aucun concert de musique dans ma ville.
Comment avez-vous intégré le monde du cinéma en tant que comédien ?
J’ai participé au documentaire Unis vers Kateb, de Rahma Benhamou Madani. Après quoi, j’ai suivi une formation théâtrale initiée par Aziz Hamachi durant trois mois et j’ai enchaîné un premier rôle sur le film Argu de Omar Belkacemi. Quant aux autres films, j’ai passé des castings.
Comment a eu lieu la rencontre avec le réalisateur Omar Belkacemi justement ?
Je l’ai rencontré pour la première fois en 2015, lors du tournage de son film Lmuja, où j’avais fait un peu de régie en bénévole. Omar m’a observé tout au long et a vu en moi le personnage du film qu’il était en train de développer. C’est ainsi que j’ai obtenu le rôle de Koukou dans Argu, ma première expérience dans une fiction.
Envisagez-vous une carrière dans ce métier ?
Le mot carrière n’est pas celui que j’aurais choisi mais pourquoi pas. Cela dépendra des propositions qui me seront faites. Ce qui est certain, c’est que je le fais avec passion et dévouement.
Quels sont vos projets futurs ?
Je pars aux journées internationales du film amazigh d’Ars sur Moselle, vu que j’ai joué récemment dans deux courts métrages qui y seront présentés. Pour l’instant, je n’ai pas de propositions de rôle mais qui sait de quoi l’avenir sera fait.
D. M.