«A Ghaza, les enfants meurent de faim»

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Par Amar R.

 

Au 40e jour de la reprise de l’agression et guerre d’extermination contre la bande de Ghaza, l’armée d’occupation sioniste a lancé des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie sur diverses zones de la bande, faisant 21 morts et plusieurs blessés, depuis l’aube, hier, ont indiqué des sources médicales palestiniennes.

A son tour, la Défense civile a expliqué que ses équipages avaient récupéré plusieurs corps de martyrs et de blessés, soulignant qu’un grand nombre de personnes disparues sont toujours sous les décombres.

Depuis le 18 mars, l’entité sioniste a repris la guerre d’extermination sur Ghaza, causant 2062 citoyens martyrs et 5375 autres blessés, dénonçant un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers avec le Hamas qui a duré 58 jours, sous la médiation du Qatar et de l’Egypte et soutenu par les Etats-Unis.

Face à ces exactions sionistes, les brigades d’Al-Qassam ont annoncé les détails des actions de résistance à l’ennemi, dont les détails d’une embuscade qu’elle a menée dans le quartier de Shujaiya, et les scènes de sauvetage de prisonniers israéliens d’un tunnel bombardé par l’occupation. Ces hauts faits d’armes ont lieu alors que les pourparlers de paix sont à l’arrêt, en raison de l’entêtement du gouvernement sioniste à vouloir, coûte que coûte, la liquidation du mouvement Hamas, et la libération des otages par la force. Pourtant, le mouvement palestinien avait averti qu’aucun otage ne sera libéré sans un accord de cessez-le-feu qui mette fin à l’agression sioniste.

 

Le Hamas ouvert à une trêve de 5 à 7 ans

Le mouvement palestinien de la résistance qui n’a eu de cesse de montrer sa bonne foi, se dit encore une fois ouvert à une trêve de plusieurs années avec l’entité d’occupation à Ghaza, mais n’est pas disposé à déposer les armes, a déclaré hier un responsable, alors que les dirigeants du mouvement palestinien rencontraient des médiateurs au Caire pour tenter de trouver un accord de cessez-le-feu.

Des sources proches des pourparlers ont déclaré à Reuters que le Hamas espérait obtenir le soutien des médiateurs pour son offre, ajoutant que le mouvement palestinien pourrait accepter une trêve de cinq à sept ans en échange de la fin de la guerre, permettant ainsi la reconstruction de Ghaza, la libération des Palestiniens emprisonnés par l’occupation et la libération de tous les otages.

Le mouvement a déclaré que sa délégation, dirigée par le chef du conseil de direction du mouvement, Muhammad Darwish, est arrivée dans la capitale égyptienne, Le Caire, et  avait commencé ses réunions avec des responsables égyptiens pour discuter de sa vision visant à mettre fin à la guerre, dans le cadre d’un accord global.

Et de souligner que le Hamas ne participera pas à l’adoption de la politique de Netanyahu et de son gouvernement, dans laquelle il souhaite des accords partiels qu’il utilise comme couverture pour son agenda politique, qui repose sur la poursuite de la guerre d’extermination et de famine, même si le prix est de sacrifier tous les prisonniers israéliens.

Dans ce contexte, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que les enfants de Ghaza meurent de faim en raison de la politique de famine délibérée menée par Israël, qui continue de fermer les points de passage à Ghaza et d’empêcher l’entrée de nourriture et d’autres produits de première nécessité depuis le 2 mars dernier.

«A Ghaza, les enfants meurent de faim», a ajouté Lazzarini dans ses déclarations sur X, poursuivant : «Le gouvernement israélien continue d’empêcher l’entrée de nourriture et d’autres produits de première nécessité. C’est la famine provoquée par l’homme et motivée par des raisons politiques».

Et au chapitre inter-palestinien, le président palestinien Mahmoud Abbas a nommé samedi son proche confident Hussein al-Sheikh comme son adjoint et probable successeur, dans une mesure largement considérée comme nécessaire pour apaiser les doutes internationaux sur le leadership palestinien.

Mais, le Hamas demeure circonspect devant cette démarche qu’il considère comme étant de nature à «approfondir la division des rangs» palestiniens, et à les éloigner de l’unité d’action face à l’ennemi commun.