Après deux protestations devant la direction générale de l’AADL à Saïd-Hamdine mardi et jeudi derniers, les souscripteurs mécontents de leur affectation à Meftah ont observé un nouveau sit-in hier matin, mais cette fois ci devant le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.
PAR ADEL C.
Cette fois, les présents étaient plus nombreux, plus de 400 personnes ont fait ce déplacement à Alger-centre pour faire entendre leur voix et passer leur message,
destiné directement au premier responsable du secteur, le ministre Mohamed Tarek Belaribi.
Malgré le jeûne et même si ce sit-in a eu lieu lors d’un jour de semaine, les souscripteurs affectés à Meftah (commune de la wilaya de Blida) ont commencé à arriver sur le lieu de rendez-vous dès 9h et ce n’est qu’une heure et demie plus tard que trois de leurs représentants ont été autorisés à accéder au ministère.
Ils ont été reçus par le SG du ministère en présence du DG de l’AADL
Une fois à l’intérieur, les trois personnes choisies pour parler au nom de ceux qui n’acceptent pas une telle décision, celle d’habiter dans les deux sites de 1500 et 2500 unités, ont été reçus par le secrétaire général du ministère ainsi que d’autres responsables.
A noter que Fayçal Zitouni, directeur général de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), était lui aussi présent après avoir fait le déplacement directement de son bureau.
Selon les informations dont nous disposons, cette réunion a débuté à 11h15 et ne s’est terminée qu’à midi.
Durant trois quarts d’heure, les représentants des souscripteurs ont tenu à rappeler leurs revendications qui ne sont autres que l’annulation des affectations reçues le 19 mars passé, une nouvelle affectation vers des sites qui se situent dans la wilaya d’Alger et enfin l’annulation des autres sites qui sont basés en dehors de la capitale comme c’est le cas pour Bouinan, Beni Tamou (wilaya de Blida), Fouka, Douaouda (wilaya de Tipaza)
et Boudouaou (wilaya de Boumerdès).
Les trois personnes chargées de transmettre les revendications d’une partie des souscripteurs du quota 6 mais aussi du quota 5 ne se sont pas arrêtées là, puisqu’ils ont
également donné un ultimatum d’une semaine à leurs interlocuteurs.
Ces derniers auront le temps d’ouvrir ce dossier avec le ministre Mohamed Tarek Belaribi pour tenter de trouver une solution qui arrangera toutes les parties, et ce n’est qu’après qu’ils dévoileront ce qui a été décidé. Affaire à suivre…
«On n’accepte pas d’habiter hors d’Alger»
Profitant de notre présence sur place, nous nous sommes rapprochés de certains souscripteurs mécontents. Parmi ceux qui ont accepté de se livrer à l’Algérie
Aujourd’hui figure une jeune maman.
Questionnée à propos de la situation qu’elle vit en compagnie de sa petite famille, elle nous a dit : « Je vais aller droit au but : nous n’acceptons pas d’habiter hors d’Alger. Je travaille à Alger-centre et mon mari aussi. Nous avons un enfant en bas âge, nous ne pouvons le confier à personne à Meftah. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour faire passer notre message. On doit nous trouver une solution et revoir les dernières affectations.
Franchement, nous sommes déçus et nous attendons un retour positif, car nous n’imaginons pas déménager à Meftah alors que toute notre vie est ici à Alger. »
A. C.