Abdelaziz Rahabi: « Le Mali transforme le Sahel en zone de confrontation »

0
597
Abdelaziz Rahabi

L’ancien ministre et diplomate algérien, Abdelaziz Rahabi, s’est exprimé, ce lundi, sur les agissement du Mali suite à la destruction, par l’armée algérienne, d’un drone qui a franchi les frontières nationale.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’ancien diplomate algérien a d’emblée souligné que « le Mali transforme le Sahel en zone de confrontation » et que les déclarations de son gouvernement ainsi que de « l’Alliance Sahel » sont « exagérées, hostiles et en décalage avec la réalité de la situation ».

« Les déclarations du gouvernement malien et de « l’Alliance Sahel » suite à la destruction par l’armée algérienne d’un drone malien sont exagérées, hostiles et en décalage avec la réalité de la situation », a souligné Rahabi affirmant que « cela ne sert pas les efforts d’apaisement pour lesquels oeuvre l’Algérie » dans la région.

Bien au contraire, ajoute l’ancien diplomate, « le Mali oeuvre à le transformer en zone de confrontation entre les grandes puissances et en un espace d’influence entre les puissances régionales ».

« Le Niger et le Burkina Faso entraînés dans une opération que la solidarité ne peut expliquer »

Évoquant la solidarité du Niger et du Burkina Faso avec le Mali, Abdelaziz Rahabi a considéré que « le Mali a ainsi impliqué le Niger et le Burkina Faso dans une opération qui ne peut être justifiée par la solidarité des membres de l’Alliance du Sahel », car, a t-il soutenu,  « forcer des groupes armés à chercher refuge dans un pays voisin est en soi un acte hostile que ces deux derniers pays ne devraient tolérer en aucun cas ».

Pour achever de démontrer le tort du Niger et le Burkina Faso dans leur soutien au Mali, Rahabi a rappelé les usages internationaux en matière d’opérations militaires impliquant des avions transportant des armes.

« Au plan opérationnel, et conformément aux usages internationaux, il faut informer les pays voisins des opérations militaires impliquant des avions transportant des armes. Dans les deux cas, le Mali porte une grande responsabilité dans la tension continue dans notre région et dans sa sécurité et sa stabilité », a expliqué l’ancien ministre et homme politique algérien.

S. LESLOUS

Lire aussi: L’Algérie répond fermement aux allégations des putschistes maliens