Répondant à une invitation de l’Espagne, le secrétaire de la Ligue arabe Ahmed Abou El Gheit a été reçu hier par le ministre des Affaires étrangères Jose Manuel Albares. Quelques heures avant, cet entretien, le chef de la diplomatie iberique avait reçu le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Nasser Kamel, pour préparer le forum de cette entité qui aura lieu le 24 novembre à Barcelone.
Lors d’une conférence de presse conjointe, le Secrétaire général de la Ligue arabe a été, comme attenu interrogé sur le rôle que pourrait jouer l’instance qu’il dirige dans le conflit algero-espagnol.
En plus clair, on a demandé à Abou El-Gheit si Albares avait sollicité son aide pour une médiation avec Alger à quelques semaines de la tenue du sommet arabe à Alger. La réponse d’Abou El-Gheit a été sans équivoque, excluant de maniérer formelle une médiation entre l’Espagne et l’Algérie. « Sur la base du principe de non-ingérence, mais surtout parce aucun des deux pays ne me l’a demandée, il n’y aura pas de médiation de la Ligue Arabe dans le conflit entre l’Espagne et l’Algérie » dira l’Égyptien.
« La Ligue Arabe n’interviendra pas non plus dans le conflit sur le Sahara Occidentale »
Sur une autre question relative au conflit sur le Sahara Occidentale et le changement de position du gouvernement Sanchez en faveur de la proposition marocaine, Abou El-Gheit a réitéré la position historique de la Ligue.
« Nous avons adopté une position de principe de ne pas intervenir dans la question du Sahara » et d’ajouter : « quoi qu’il arrive entre le l’Algérie et le Maroc ou avec un pays tiers, la position sera toujours claire, de ne pas intervenir sauf s’il y a une demande de l’un des pays concernés, une chose qui ne s’est pas produit pour le moment ».
Albares : « on souhaite que le sommet d’Alger soit un succès »
Pour sa part, Albares a une fois de plus réitéré que le gouvernement espagnol aspire à de « meilleures relations » avec l’Algérie, qui a retiré son ambassadeur de Madrid en mars dernier, puis rompu le traité d’amitié avec l’Espagne après le soutien express de l’Espagne au plan marocain d’autonomie au Sahara ; le MAE espagnol a insisté sur le fait qu’il souhaitait avoir « les mêmes relations avec Alger » qu’avec le reste des pays de la Ligue arabe. Albares n’a pas manqué de souhaiter que le prochain sommet de la Ligue arabe soit « un succès » et que des actions concrètes puissent y émerger.
La presse espagnole n’a pas manqué d’interroger le premier responsable de l’organisation arabe sur les rumeurs qui circulent sur la probable présence du roi du Maroc au Sommet d’Alger. Ce dernier a esquivé la question se contentant de dire que la Ligue souhaite que tous les pays membres « puissent rapprocher leurs positions ».
