Accord commercial préférentiel avec l’Algérie : La Turquie veut accélérer les négociations

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Le décret d'ouverture d'une école internationale turque à Alger paru au JO

Par Abdellah B.    

 

Les voies du renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et la Turquie sont à la fois multiples et bénéfiques pour les deux pays, d’après le ministre turc du Commerce, Omar Bolat. La partie turque affiche sa volonté d’œuvrer davantage pour «accélérer» les négociations sur l’accord commercial préférentiel entamées il y a une année de cela entre les deux pays, en mettant en avant les potentialités des deux parties. Lors de la réunion du conseil d’affaire algéro-turc à la fin de la semaine écoulée à Istanbul, Omar Bolat s’est dit satisfait du cours des relations commerciales entre les deux pays qui ne cessent de progresser.

 

Chiffres à l’appui, ce dernier rappelle le saut qualitatif enregistré durant ces dernières années dans les échanges commerciaux entre les deux parties qui ont atteint plus de 6 milliards de dollars. «L’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique. Nous avons mis en œuvre des stratégies et des programmes tels que le renforcement des relations avec les Etats-Unis et l’Amérique du Sud, l’initiative Re-Asia, le monde islamique et d’autres régions dans le monde», a déclaré M. Bolat. Un atout qui, selon lui, pourrait être exploité également par l’Algérie pour élargir son champ dans sa conquête du marché international. Il souligne dans ce sens les liens «forts» entre les deux pays qui pourraient servir de pont pour l’expansion de leurs marchés respectifs. «La Turquie sert de porte d’entrée de l’Algérie vers l’Eurasie, tandis que l’Algérie est le pont de la Turquie vers l’Afrique», explique-t-il. Après avoir énuméré les véritables raisons d’un nécessaire rapprochement stratégique entre les deux pays, le haut responsable turc rappelle l’objectif esquissé en matière d’échanges commerciaux qui est d’atteindre 10 milliards de dollars à moyen terme, soit en 2030.

 

En fait, ces dernières années, les échanges entre les deux pays ont enregistré une avancée remarquable, soit en matière d’investissement ou encore de commerce, et les deux parties œuvrent à l’exploitation de leur situation géographique pour atteindre de nouveaux marchés. Raison pour laquelle l’accélération des négociations sur l’accord commercial préférentiel avec l’Algérie est une «nécessité», selon le ministre truc du Commerce. Dans ce sens, le responsable turc affirme que «l’Algérie est, après l’Egypte, le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique. L’année dernière, les échanges bilatéraux entre la Turquie et l’Algérie ont atteint 6,3 milliards de dollars, avec des objectifs à court terme visant à les porter à 7 milliards de dollars et à moyen terme à 10 milliards de dollars».

 

Outre les échanges commerciaux entre les deux pays, l’Algérie est devenue ces dernières années la première destination préférée des investisseurs turcs, selon le haut responsable turc qui juge qu’il existe d’importantes opportunités d’investissement sur le marché algérien. «Les entrepreneurs turcs ont réalisé 12 330 projets dans 137 pays, l’Algérie hébergeant le plus grand nombre de services contractuels en Afrique. Il existe de nombreuses opportunités de collaboration dans des secteurs tels que l’investissement, la sous-traitance, le commerce, la finance, les services et les transports», explique-t-il.