Accord de cessez-le-feu à Ghaza : De multiples violations et obstructions sionistes

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Scores of displaced Palestinians walk along a road in the Saftawi area of Jabalia, as they leave areas near Gaza City where they had taken refuge, toward the further northern part of the Gaza Strip, on January 19, 2025, shortly after a ceasefire deal in the war between Israel and the Palestinian militant group Hamas was expected to be implemented. The long-awaited ceasefire in the Israel-Hamas war was delayed January 19 after Prime Minister Benjamin Netanyahu said at the last minute that it would not take effect until the Palestinian militant group provided a list of the hostages to be released. (Photo by Omar AL-QATTAA / AFP)

Par Amar R.

 

En dépit des multiples obstructions et violations de l’accord par les autorités d’occupation, la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Ghaza se poursuit, en attendant les négociations concernant les sujets de la deuxième phase qui s’annoncent plus difficiles en raison du fait qu’elle est censée déboucher sur la libération de tous les otages et une fin définitive de la guerre.

Dans la perspective des pourparlers indirects visant à aborder la deuxième phase, qui devaient débuter le 3 février, le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a ordonné l’envoi d’une délégation de négociateurs au Caire aujourd’hui pour discuter de «la poursuite de la mise en œuvre de la première phase de l’accord» de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, a indiqué hier son bureau.

L’accord prévoit dans sa deuxième phase la libération de 33 otages au total, dont huit décédés, la libération de 1900 détenus palestiniens et une fin définitive de la guerre. Selon une source proche des négociations, les médiateurs espèrent entamer, «la semaine prochaine à Doha», les pourparlers en ce sens, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Ghaza, un chantier titanesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.

S’agissant de l’avenir du territoire palestinien, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Riyad, pour répondre au projet de Donald Trump du déplacement des 2,4 millions d’habitants ghazaouis, qui a suscité un tollé international. Malgré le refus de ce projet, le président américain estime que les «mêmes idées usées» ne peuvent être répétées à Ghaza, a mis en avant, hier, Marco Rubio, qui poursuit sa tournée en Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis.

 

Violations de la trêve

Pour mettre en œuvre ce funeste plan, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a eu recours à de multiples violations et obstructions à la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, d’abord en s’abstenant de donner son approbation pour l’entrée des caravanes et équipements à Ghaza pour établir au moins 60 000 installations de vie temporaires, comme le stipule ledit accord. Les autorités d’occupation n’ont autorisé que 70 camions sur 500 à entrer dans la bande de Ghaza. Ce refus montre au monde qui fait obstruction à l’accord (de cessez-le-feu), ce qui nécessite l’intervention et la pression des médiateurs garants pour s’assurer que l’occupation respecte ses engagements», a déclaré Salama Marouf, responsable du bureau des médias du gouvernement de Ghaza dirigé par le Hamas.

Le Hamas a dénoncé aussi une grave violation après le bombardement mené par un drone sioniste hier matin, à l’est de la ville de Rafah, visant des policiers chargés de sécuriser l’entrée de l’aide (humanitaire) dans le sud du territoire palestinien.

Des dizaines de patients et de blessés palestiniens ont également été empêchés de quitter l’enclave pour aller se faire soigner en Egypte.

Menaces sur Ghaza

Cependant, le gouvernement d’occupation qui a rejeté les critiques sur cette question opte pour le langage des menaces. Benjamin Netanyahu a menacé hier encore le Hamas d’ouvrir les «portes de l’enfer» à Ghaza si tous les otages n’étaient pas libérés, lors d’un point presse à l’issue d’une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, à Jérusalem.

Cela intervient après que l’entité d’occupation a reçu une cargaison de bombes lourdes MK-84 en provenance des Etats-Unis, après que le président américain Donald Trump a levé le blocage imposé à l’exportation de ces munitions par l’administration de son prédécesseur Joe Biden, a déclaré hier le ministère de la Défense.

La MK-84 est une bombe à fragmentation non guidée d’une masse de près de 1000 kg, qui peut traverser le béton épais et le métal, créant un large rayon d’explosion.

La cargaison est arrivée après plusieurs jours d’inquiétude quant à la tenue du fragile cessez-le-feu à Ghaza conclu le mois dernier, après une guerre génocidaire sioniste contre Ghaza qui a coûté la vie à plus de
48 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les deux tiers des bâtiments de Ghaza, soit plus de 170 000, ont en outre été détruits ou rasés suite aux bombardements sionistes, selon l’ONU.