Par Abdellah B.
En parallèle avec le développement constant de l’agriculture saharienne, où d’importants projets sont programmés dans plusieurs régions du sud du pays, l’Etat déploie les grands moyens dans sa lutte antiacridienne où des essaims de criquets pèlerins sont apparus dans certaines zones frontalières. Si ce phénomène est considéré comme une menace réelle à la production agricole en particulier, le premier responsable du secteur donne des signaux positifs en affirmant que «la situation n’est pas inquiétante», mais que «la vigilance» doit être de mise. Selon ce dernier, un important dispositif a été mis en place pour éliminer toute menace que pourraient représenter les essaims de criquets pèlerins.
Des aéronefs de la compagnie Tassili Airlines et du ministère de la Défense et des drones sont mobilisés pour d’éventuelles interventions en cas d’apparition de nouveaux foyers. «Nous avons déployé un parc de drones qui assure actuellement la surveillance. Nous avons également mobilisé plus de 1,2 million de litres de pesticides et tous les moyens d’intervention nécessaires», a rassuré hier le ministre de l’Agriculture à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau qui s’est tenue à Alger.
Des zones sous surveillance renforcée
Connues pour leurs rendements remarquables dans le secteur de l’agriculture, plusieurs régions du pays, notamment Oued Souf, Biskra, Ouargla et Illizi sont désormais sous surveillance. Des régions qui disposent de grandes capacités de production agricoles et qui attirent de grands investissements ces derniers temps, ce qui rend de plus en plus importante cette démarche entreprise par les autorités publiques visant à limiter la propagation de ce phénomène. «Concernant l’évolution de la lutte antiacridienne, nous avons constaté quelques apparitions de criquets au niveau de certaines wilayas. Pour le moment, il n’y a pas d’inquiétude à se faire. La situation est maîtrisée», affirme-t-il.
Il s’agit donc d’une démarche à double objectif, le premier est la protection de la production agricole dans cette région perçue comme le nouveau grenier de l’Algérie, d’une part, et d’autre part, offrir des garanties aux investisseurs dans ces régions qui ne cessent d’ailleurs d’attirer de grands projets qui devront façonner l’avenir non seulement du secteur, mais celui de l’économie nationale. Raisons pour lesquelles les autorités publiques redoublent d’efforts dans la lutte antiacridienne, un dossier qui est sur la table du gouvernement et bénéficie d’un suivi régulier. Lors de la réunion du gouvernement de mardi dernier, le chef de l’Exécutif a ordonné la mobilisation de tous les secteurs concernés tout en insistant sur l’importance de la coopération avec les pays voisins pour cerner cette problématique. C’est dans cette logique que l’accent a été mis sur la mise en œuvre rapide et efficace du dispositif de prévention et de lutte contre ce phénomène qui touche directement à la sécurité alimentaire du pays.