La Cour suprême indienne a ordonné hier une enquête indépendante sur l’utilisation présumée par le gouvernement du logiciel d’espionnage Pegasus à l’encontre de journalistes, d’opposants politiques et de militants, le président de la Cour suprême évoquant des implications « orwelliennes ». L’Inde fait partie des pays où des dizaines de milliers de numéros ont été ciblés par ce logiciel, commercialisé par la société israélienne NSO, selon une enquête publiée en juillet par un consortium de 17 medias internationaux, dont les quotidiens français Le Monde, britannique The Guardian et américain The Washington Post, réalisée sous la houlette de la plateforme collaborative Forbidden Stories avec l’appui technique du Security Lab de l’ONG Amnesty international.
L’ordonnance fait suite à des pétitions de particuliers qui, selon le président de la Cour suprême N.V. Ramana, « soulèvent des préoccupations orwelliennes », en référence à œuvre de l’écrivain britannique George Orwell dans laquelle il évoque la surveillance généralisée des individus et l’univers totalitaire.