Affaire USM Alger – RS Berkane. Bras de fer CAF-FAF : quelles conséquences ?

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La confédération africaine de football (CAF) va encore rendre une deuxième décision sans aucune base juridique sur la deuxième manche de la demi-finale de la coupe de la CAF.

Après avoir donné match gagné aux Marocains de Berkane, alors qu’ils ne se sont pas présentés au stade du 5-Juillet (Alger), pour le compte du match aller, il est clair qu’elle ne va pas décider autrement, alors que les Usmistes ont refusé de pénétrer sur le terrain du stade municipal de Berkane, dimanche. La commission de compétition de l’instance faîtière du football africain avait déclaré RS Berkane vainqueur, sans se présenter au stade, et lui offrir une seconde victoire en l’absence des Usmistes. Une décision attendue par les Algériens, sachant que les dirigeants de la CAF n’allaient tout de même pas se discréditer. Cette dernière a confirmé le rejet de toutes les demandes de l’USMA d’appliquer les règlements et les lois du football mondial. C’est la suite qui va intéresser les Algériens et qu’en résultera de cette demi-finale insolite et ses conséquences, et pour l’USM Alger et pour les clubs algériens lors des prochaines échéances continentales. En effet, la CAF a également annoncé que le dossier serait renvoyé à la commission de discipline pour prendre d’éventuelles mesures disciplinaires complémentaires. La CAF ne compte pas lâcher l’USM Alger, qui encourt une sanction financière allant jusqu’à verser une amende de 50 000 dollars pour avoir refusé de jouer. Le club algérois risque même une exclusion des compétitions africaines allant jusqu’à deux ans. Le TAS reste la seule instance qui pourrait éviter au club algérois les éventuelles sanctions de la CAF. La fédération algérienne de football (FAF) a déposé une requête au tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne, pour défendre le dossier de l’USMA dans cette affaire en particulier, mais surtout l’avenir des équipes algériennes dans les différentes compétitions africaines interclubs. L’USMA a subi des injustices par l’instance africaine, et son cas a été traité sans base juridique claire, en le déclarant vaincue au match aller, alors que l’équipe était présente sur le terrain, contrairement à son adversaire, et présente au stade lors de la deuxième manche. La FAF a décidé de mettre tous les moyens pour défendre le club algérien. Des avocats européens et algériens, connus pour leurs hautes compétences dans les aspects juridiques, ont été désignés. Ils défendront le club de la capitale devant le TAS lors de la séance qui sera programmée ultérieurement. Le bras de fer entre la FAF et la CAF risque d’avoir des répercussions sur le football algérien au niveau continental. L’espoir pour l’Algérie viendra de Lausanne. Il ne faut s’attendre à rien du Caire.

 

Malik A.