Agriculture : Henni face aux lobbies parasitaires

0
19
Le ministre de l'agriculture annonce la régulation de plus de 3000 contractuels

/A peine 48 heures après son installation, le tout nouveau ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, subit déjà des attaques annonciatrices de profondes réformes dans un secteur où de nombreuses têtes vont vraisemblablement tomber.

La première attaque frontale subie par le nouveau responsable du portefeuille ministériel aussi important que sensible qu’est l’agriculture, a été orchestrée dans le but évident de le faire plier avant l’ouverture des dossiers. En annonçant que M. Henni était détendeur d’une nationalité étrangère, française en l’occurrence, et en dressant un parallèle avec le cas de Samir Chaâbna, on suggère même aux décideurs de faire subir au ministre de l’Agriculture une fin de fonction pure et simple. Dans les faits, il n’en est rien. Une source nous confirme que le nouveau ministre de l’Agriculture n’a pas la nationalité française. «Et il ne l’a jamais acquise», nous précise-t-on. Pour comprendre, la férocité et surtout la source des attaques dont il fait l’objet, nous vous relatons le témoignage d’un cadre du ministère aujourd’hui à la retraite. Ce dernier annonce avec fierté «avoir côtoyé pendant près de 20 ans» l’actuel ministre. Il le décrit comme «un homme, intègre, compétent et très cordial…» Mais, toujours selon le même témoignage, ce qui caractérise le plus le nouveau responsable du secteur, c’est qu’effectivement, «il n’a jamais accepté les ordres contraires à ses convictions».

Les réseaux mafieux l’avaient déjà dans leur collimateur

De nombreux cadres du secteur se rappellent que le départ de M. Henni du ministère à une certaine époque avait été commandité par les réseaux mafieux à l’époque de la Issaba.

Ce sont sans doute les lobbies qui ont réussi à le dégommer à une certaine époque qui reviennent à la charge pour tenter de l’écarter des affaires agricoles. Sauf qu’aujourd’hui les données ont changé. Le ministre de l’Agriculture bénéfice du soutien inconditionnel du président de la République. Crise de la pomme de terre, envolée du prix du poulet et tension autour du blé. Autant de problématiques successives qui ont conduit le président de la République à nommer une personne capable de relever l’ensemble des défis inhérents à ce secteur. En plus des questions purement techniques auxquelles font face l’ensemble de ses confrères à travers le monde, le nouveau ministre de l’Agriculture devra assainir un environnement constitué d’un conglomérat d’intermédiaires, mandataires et de fonctionnaires véreux. Le président Tebboune a toujours pointé du doigt les forces du mal en les traitant de «parasites de l’économie algérienne». En nommant M. Henni à la tête d’un ministère aussi capital pour l’avenier des Algériens, il a sans doute entrepris une grosse opération de nettoyage.

S. H.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici