Ayant fait de la sécurité alimentaire un des objectifs primordiaux, le président de la République poursuit la réhabilitation du secteur de l’agriculture en lui octroyant aides, avantages et facilitations.
C’est dans ce sens que le premier magistrat du pays a décidé, lors du Conseil des ministres tenu hier sous sa présidence, de consacrer de nouvelles mesures en faveur de ce secteur névralgique. Il sera désormais permis l’importation de matériel agricole de toute nature et de ses pièces détachées, que ce soit par des particuliers ou par des entreprises.
De même, le président de la République vient d’autoriser l’importation de tracteurs agricoles de moins de cinq ans. Une mesure temporaire, puisqu’elle sera valable jusqu’à ce qu’un « équilibre soit atteint entre la production nationale de tracteurs et ceux importés ».
Ayant situé les faiblesses de ce secteur et les freins qui ralentissent son redéploiement, le président Tebboune a insisté sur « la nécessité de faire passer l’agriculture du caractère social au caractère scientifique, selon une vision moderne, qui inclut la formation et la réhabilitation de la ressource humaine ». C’est en sens qu’il demandera à ce que « de nouvelles techniques dans la construction d’entrepôts de stockage soient adoptées pour les cultures agricoles, afin d’accélérer le processus de réalisation, en particulier dans les wilayas connues pour leur production abondante ».
Et cette période de stress hydrique où l’optimisation doit être de mise dans l’utilisation de l’eau, M. Tebboune exigera un renforcement du contrôle sur les forages non planifiés de puits, qui exposent les eaux souterraines potables au danger de la salinité, parallèlement au manque de pluie et aux changements climatiques.
Encourager la création de start-up dans la trituration d’huile et d’oléagineux
Toujours dans l’esprit d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur, le président de la République demandera de changer le mode de gestion traditionnelle de l’agriculture et créer de nouvelles filières dans toutes les wilayas, similaires à celles existant au niveau national.
Il encouragera par ailleurs « la création de start-up et de micro-entreprises de trituration d’huile et d’oléagineux, même s’il s’agit de répondre aux besoins du marché local ». Une directive qui n’est pas fortuite, surtout lorsqu’on voit les éloges que reçoivent les huiles d’olive algériennes à l’étranger où elles surfent sur les récompenses.
En fait, une somme de mesures prises en direction du secteur de l’agriculture, qui viennent s’ajouter à celles déjà prises, et dont les premiers résultats peuvent être mesurés à travers les marchés et les étals des différentes régions du pays où légumes, légumineuses et fruits sont disponibles, quand bien même l’objectif serait d’aller bien au-delà.
B. A.