Par Abdellah B.
L’orientation des efforts vers le développement des cultures stratégiques dans le sud du pays donne des résultats qui dépassent parfois les objectifs assignés en matière de production agricole. Le Sahara n’a désormais pas révélé toutes ses richesses, qui, après la sécurité énergétique du pays, s’attelle à jouer un rôle prépondérant dans l’approvisionnement du marché local en produits alimentaires.
Dans ce sillage, la Sonatrach qui s’implique dans le développement des cultures stratégiques, blé, tendre et orge annonce des résultats impressionnants enregistré dans les périmètres exploités par sa filiale agroalimentaire dans quatre wilayas du pays à Adrar Touggourt, Ouargla et Saida avec des rendements qui dépassent les 60 quintaux par hectare notamment dans la région de Touggourt.
En effet, la société a tablé sur un rendement entre 45 et 55 quintaux par hectare, mais le recours aux solutions technologiques a joué un rôle dans l’amélioration des récoltes, notamment à travers l’adoption des nouvelles techniques d’irrigation dans une zone exposée à la chaleur. Intervenant sur la chaine publique, le directeur de l’agriculture de la wilaya de Touggourt Mohamed Amine Bouhouhou affirme que les rendements dépassent les 60 quintaux par hectare, ce qui constitue une véritable réussite de ce projet implanté sur une superficie de 4000 ha ». D’après le directeur de la société, Abdellah Arar, le résultat obtenu est le fruit d’un travail minutieux qui a été fait par A3 avant de se lancer dans ces projets. « Des études approfondies et précises ont été réalisées par la société avant d’entamer la phase de réalisation de ces projets dans plusieurs régions du pays », explique-t-il.
Dans ce sens, la région sud du pays ne cesse de surprendre en termes de production. Dans les autres régions qui abritent également des projets de production des cultures stratégiques, notamment à Oued Souf, Illizi, Timimoun, El Menia, enregistrent des rendements similaires à ceux réalisés par A3. Ce qui fait de l’agriculture saharienne le futur grenier qui sortira l’Algérie de sa dépendance aux marchés internationaux dans les années à venir.
L’amélioration des superficies exploitables d’une année à l’autre dans cette région laisse prédire un avenir radieux pour l’agriculture saharienne qui ne cesse d’ailleurs de se renforcer avec de nouveaux projets en attente de lancement. Dans ce sillage, la société A3 est en phase de réalisation d’un nouveau projet de production dans la wilaya d’El Menea. Une région qui se prépare pour abriter d’importants projets de partenariat algéro-italien et algéro-saoudien, en plus des acteurs locaux qui affichent un grand appétit pour les cultures stratégiques, comme c’est bien le cas des céréales et de la betterave sucrière ou encore du tournesol.
Mobilisation de grands moyens pour la campagne moisson-battage
Vu les rendements annoncés, une grande mobilisation de moyens matériels et humains a été annoncée pour la campagne moisson-battage de cette année. Les perspectives tablent sur une production importante pour cette saison, notamment dans la région sud du pays. Le ministre de l’Agriculture Youcef Cherfa a déjà mobilisé ses troupes pour les préparatifs en les instruisant d’accélérer la mise en place d’un dispositif efficient pour la collecte, le transport et le stockage de céréales. Selon ce dernier, les moissonneuses et les moyens de transport sont réorientés vers des régions où les récoltes s’annoncent denses en production, à l’instar des wilayas d’El Menea, Timimoune, Ouargla et Adrar.
