Le dénommé Ahmed Raissouni persiste dans ses déclarations dangereuses et provocatrices qu’il a proférées il y a quelques jours contre l’Algérie. Dans une déclaration publiée sur le site l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), le prédicateur marocain n’a pas présenté la moindre excuse comme attendu de lui après son dangereux dérapage verbal où il appelle au terrorisme, mais il a servi le plat chaud au régime du Makhzen en reprenant à son compte le lexique utilisé pour désigner les Sahraouis, à savoir «Sahara marocain» au lieu de Sahara occidental pour consacrer le fait accompli colonial du Maroc sur ce «territoire non autonome» comme le qualifie l’ONU.
Dans sa nouvelle déclaration, le prédicateur marocain a essayé de clarifier ce qu’il a appelé un malentendu ou une mauvaise interprétation mais a raté une occasion de se taire à jamais. Le susnommé s’est enfoncé dans ses propres contradictions, en appelant d’un côté à la fraternité entre les peuples du Maghreb arabe, et d’un autre côté, d’insister sur ses propos agressifs contre l’Algérie, et à faire négation des droits légitimes du peuple sahraoui en appelant les Algériens à «laisser le Maroc régler ce conflit comme une affaire interne». Soit, il ne s’agit pas moins que d’un appel à livrer les Sahraouis à leur propre sort face aux forces de répression marocaines.
Le président de l’UIOM qui a semblé épargner la Mauritanie a dirigé ses attaques contre «une organisation armée à la frontière algéro-marocaine», c’est-à-dire le Front Polisario, notant qu’il «reçoit le soutien de l’État algérien et prend Tindouf comme capitale».
Raissouni se démasque
En utilisant aussi les vocables de «marocains sahraouis qui y sont détenus» et de «l’absurdité du projet séparatiste», le prédicateur au service du régime marocain s’est démasqué comme un agent au service du Makhzen dont il défend les thèses expansionnistes et du terrorisme international qu’il invite à s’installer à nos frontières. Il feint d’ignorer les raisons qui ont poussé les civils sahraouis à se réfugier en terre algérienne, et qui ne sont pas étrangères aux bombardements au napalm et phosphore blanc, dont il a été témoin en 1975 lors de l’invasion de l’armée marocaine.
Mais le comble pour Raissouni est d’appeler tout le monde à «exclure la méfiance et l’interprétation erronée», et à ne pas recourir à «l’exagération et à la spéculation», en arguant le fait que son discours dans l’entretien susmentionné était «oral et spontané, et était parfois bref et incomplet», ce qui a, d’après lui, «ouvert la porte à des soupçons, des explications et des interprétations auxquelles je n’avais pas pensé…, que ce soit intentionnellement ou non».
Pourtant, lors d’un entretien diffusé par AL 24 NEWS, le SG de l’UIOM, Ali Mohieddine Al-Qara Daghi, a, au lendemain d’une déclaration honteuse de cette organisation, souligné que «Raissouni présentera des excuses aux peuples algérien et mauritanien» en soutenant que Raissouni ne briguera pas un nouveau mandat à la tête du syndicat.
Le ministère des Affaires religieuses dénonce
Cela n’empêche, les réactions en cascade de dénonciations des déclarations algérophobes de Raissouni se poursuivent, avec notamment la déclaration de la commission de la fatwa du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs qui a condamné les propos provocateurs du président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raissouni, qui a tenté d’allumer les feux de la fitna dans la région, soulignant qu’«il fait ainsi sienne l’idéologie des groupes terroristes extrémistes». Les propos de Raïssouni portent «une incitation claire et un appel explicite à attaquer la souveraineté des Etats. Mal lui en a pris d’attiser le discours de haine et d’appeler à allumer les feux de la fitna entre les peuples, les Etats et les gouvernements de la région», a précisé la commission de la fatwa dans un communiqué, ajoutant que Raïssouni «a tenté vainement de revêtir ces élucubrations et ces divagations du sceau du djihad en les reliant à des thèses illusoires et infondées rejetées par la religion, la raison, l’histoire et la réalité, faisant ainsi sienne l’idéologie des groupes terroristes extrémistes».
A.R.