Par R. Akli
Le redéploiement et la modernisation du secteur national de l’aviation civile était à l’ordre du jour de la réunion du gouvernement, tenue hier, indique un communiqué des services du premier ministère.
Ainsi, est-il précisé en ce sens, une communication a été présentée lors du cette réunion par le ministre des Transports autour de la mise en place de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), structure «en charge de la régulation, du contrôle et de la supervision des activités de l’aviation civile», dont la création répond, selon le communiqué du gouvernement, à l’objectif d’œuvrer à «permettre à notre pays de se hisser aux normes internationales et aux recommandations de l’organisation de l’aviation civile internationale».
Dans le même contexte, le ministre du secteur, indique la même source, a également évoqué «le projet de réalisation du centre de catering de la compagnie nationale Air Algérie», un projet, a-t-il motivé, qui vient «répondre aux besoins exprimés en ce domaine et assurer, en même temps, des services de qualité, notamment avec la reprise intégrale des vols de la compagnie nationale Air Algérie par rapport à la période de Covid-19, et le lancement de nouvelles lignes aériennes tant au niveau domestique qu’à l’international».
Les services et prestations liés au catering, en particulier la qualité des repas, constitue en effet l’un des volets faisant souvent l’objet de vives doléances et critiques de la part des passagers de la compagnie aérienne nationale, qui entreprend désormais de se mettre au diapason sur différents registres, à travers un vaste plan de redéploiement et de modernisation impulsé par les pouvoirs publics, en prévision surtout de l’ouverture annoncée du transport aérien aux investisseurs privés.
Une ouverture qui une fois concrétisée viendrait ainsi mettre fin au monopole historique d’Air Algérie, d’où l’urgence pour celle-ci d’œuvrer dès à présent à accélérer la mise en œuvre de son plan de restructuration et de modernisation pour mieux faire face à la concurrence, en veillant surtout à se hisser aux standards internationaux de l’aviation civile.
A la conquête de nouveaux marchés
Pour ce faire, la compagnie aérienne nationale a déjà entrepris la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie d’actions visant à «reconquérir sa place sur le marché continental et à s’orienter vers de nouveaux marchés, notamment asiatiques», avait affirmé en décembre 2022 son directeur général, Yacine Benslimane, dans un entretien à l’APS.
Une stratégie qui a pris effet à la faveur de «l’ouverture de la liaison Alger-Doha (Qatar)», avait-il précisé, tout en évoquant le lancement d’un ambitieux plan de développement de la compagnie s’étalant jusqu’à 2025 avec, à la clé, l’ouverture de 18 nouvelles liaisons aériennes, notamment à destination de capitales africaines.
L’objectif ciblé in fine est de permettre à Air Algérie de se déployer autour du hub d’Alger, qui permettra à la compagnie d’aller chercher des passagers des différentes villes desservies pour transiter via la plateforme d’Alger avant de rejoindre leur destination finale, selon les explications du premier responsable de la compagnie.
Ce projet de hub, avait en outre indiqué ce dernier, «a déjà été engagé avec le programme de vols qui existait vers l’Afrique», la deuxième étape, a-t-il avancé, devant consister à «densifier le nombre de liaisons et augmenter le nombre de fréquences, tout en améliorant les temps de connectivité ainsi que l’expérience client au niveau de l’aéroport d’Alger».
Sur un autre registre, Air Algérie appuie également son plan de restructuration sur la création de nouvelles filiales, dont deux sont déjà prévues pour les quelques mois à venir, la première devant se spécialiser dans la maintenance et la seconde dans la manutention et l’assistance aux aéronefs.
A noter aussi que la compagnie nationale a déjà lancé les procédures nécessaires en vue d’entamer une vaste opération de modernisation de sa flotte à travers notamment l’acquisition en cours d’une quinzaine de nouveaux aéronefs.
R.A.