Par Abdellah B.
L’entrée de la Sonarem sur le marché congolais des mines n’est qu’une question de temps. Un plan d’action pour acter la coopération entre les deux parties est en phase d’élaboration. Ce qui est d’ailleurs au centre de la visite du ministre de l’Industrie minière et de la géologie du Congo-Brazzaville, Pierre Oba, en Algérie.
En effet, l’expertise de la Société nationale de recherche et d’exploitation minière (Sonarem) est très convoitée par le Congo Brazzaville qui a d’importantes réserves en ressources minérales. Hier, une délégation du ministère congolais des Mines a été reçue par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, pour parler affaires dans ce domaine.
Dans un communiqué rendu public, le ministère de l’Energie et des Mines affirme que «les deux parties travaillent à l’élaboration d’une feuille de route pour le développement de projets prometteurs et l’encouragement des échanges d’expertise et du transfert de savoir-faire à travers la formation et le développement du capital humain», lit-on dans le communiqué du ministère.
Lors de cette rencontre qui s’est déroulée en présence des responsables de la Sonarem et de l’Agence nationale de l’activité minière (Anam), le ministère de l’Energie et des Mines a affiché sa disponibilité pour l’accompagnement du Congo Brazzaville dans l’exploitation de la richesse de son sous-sol en matière de produits miniers.
Cette rencontre a permis de «discuter des opportunités et des possibilités de coopération, d’investissement et de partenariat dans le secteur minier, notamment la recherche, le traitement, l’exploitation et la transformation des ressources minières, et travailler à l’élaboration d’une feuille de route afin de développer des projets prometteurs qui encouragent l’échange d’expériences, le transfert de savoir-faire, de formation et de développement du capital humain dans ce domaine», indique le communiqué du ministère.
A souligner que la République du Congo est un pays riche en minerais, mais ce secteur reste largement sous-développé, à l’exception de l’exploitation du cuivre dont le pays est l’un des plus importants fournisseurs du marché mondial avec un montant de 2,5 milliards de dollars d’exportations chaque année.
Cette visite est la deuxième du ministre congolais de l’Industrie minière en Algérie, après celle effectuée au mois de juillet dernier, ce qui renseigne sur l’intérêt de la partie congolaise pour le développement de la coopération avec l’Algérie. Par ailleurs, le secteur minier est la pierre angulaire de l’économie congolaise, avec un apport de plus de 70% au PIB du pays. Le développement de cette filière nécessite d’importants investissements étrangers, ce qui représente une opportunité pour le groupe Sonarem d’internationaliser ses activités. De ce fait, les discussions entre les deux parties se sont focalisées sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la gestion des mines, la recherche, l’exploitation, la production et la transformation des ressources minières, tout en échangeant les expertises et la formation et en développant le capital humain. La visite de la délégation congolaise s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la visite de travail effectuée par le ministre Mohamed Arkab au Congo-Brazzaville en mai dernier, pour renforcer et dynamiser les relations de coopération algéro-congolaises dans le domaine de l’énergie et des mines, rappelle le ministère.
