Alger – Londres : des opportunités à saisir

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Zine Haddadi

L’Algérie et la Grande-Bretagne cherchent à construire une relation économique qui va au-delà du domaine de l’énergie au vu des avancées enregistrées par l’économie algérienne et du climat des affaires. C’est ce qui ressort des échanges entre personnalités politiques et du monde des affaires des deux pays tenus jeudi dernier.
La Chambre des Lords britannique a abrité, jeudi à Londres, une rencontre dédiée aux relations algéro-britanniques, rassemblant des personnalités politiques et des représentants de groupes économiques et des milieux d’affaires pour débattre de la mise en connexion et la promotion des liens d’affaires entre les opérateurs des deux pays. La rencontre, organisée par les responsables du Conseil d’affaires algéro-britanique (ABBC), est une occasion pour étudier les perspectives des relations bilatérales entre les deux pays. La relance évidente de l’économie algérienne a été mise en avant dans le cadre de cette rencontre. Les dirigeants du Conseil d’affaires algéro-britanique (ABBC), fin connaisseurs des relations entre les deux pays, ont affirmé que «l’Algérie a pris son envol et se développe», soutenant que «le Royaume-Uni devrait l’accompagner». C’est ce qu’a d’ailleurs soutenu la Baronne Symons, ancienne ministre d’Etat au Commerce, ancienne ministre d’Etat aux Affaires étrangères, en charge de la région MENA et présidente de la Chambre de commerce arabo-britannique. «L’économie de l’Algérie se modernise et se diversifie, le climat des affaires est propice et le nouveau code des investissements offre de nombreux stimulants fiscaux», a-t-elle souligné. Pour la Baronne Symons, «le temps est donc à la revitalisation des relations bilatérales». Présent à cet événement, l’ambassadeur d’Algérie au Royaume-Uni, M. Nourredine Yazid, a mis l’accent sur les atouts dont dispose l’Algérie, évoquant la stabilité politique et les perspectives de développement de nombreux domaines d’investissement, comme les start-up, l’intelligence artificielle et, plus prometteur encore, le secteur de l’agriculture.

 

«L’Algérie a pris son envol et se développe et le Royaume-Uni devrait l’accompagner»
Ce dernier a affirmé la détermination du président Tebboune, récemment réélu pour un second mandat, à libérer l’Algérie de la dépendance aux hydrocarbures, y voyant des facteurs pour encourager les hommes d’affaires britanniques à aller fructifier davantage leur capitaux dans le pays le plus attractif de la région.
Tout en se réjouissant de la «qualité des relations bilatérales» entre Alger et Londres, Noureddine Yazid s’est dit convaincu que la prochaine session du dialogue stratégique constituera «une nouvelle occasion pour explorer de nouveaux secteurs de coopération». La bonne santé de l’économie algérienne est un constat partagé par la présidente de l’ABBC, Mme Olga Maitland, qui a effectué d’innombrables voyages en Algérie. Pour la présidente du Conseil d’affaires algéro-britannique, l’Algérie est un pays «plus qu’attractif». «Elle est en mouvement, est créative et innovante et dispose d’un secteur privé très énergique», a-t-elle déclaré.
Le commissaire au Commerce britannique pour l’Afrique, M. John Humphrey, a saisi l’opportunité pour rassurer les investisseurs potentiels qu’il les accompagnera, conformément à sa mission, tout au long du processus. Le patron du Fonds d’investissement «Tell Group», Yacine Bouhara, en est persuadé : «De nombreux produits algériens ont leur place sur le marché britannique.»
Les participants à la rencontre ont affirmé à l’unanimité qu’«il y a un marché à explorer en Algérie, il faut s’en saisir». Le Royaume-Uni reste une grande puissance économique mondiale et l’Algérie par son statut d’économie qui revient en puissance ont tout à gagner à renforcer leurs échanges commerciaux jusque-là très portés vers le volet énergétique. Le Royaume-Uni, qui a des investissements dans des pays de la région, notamment en Egypte où il est très présent, peut très bien avoir sa place sur le marché algérien. Avec la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement qui a eu pour effet d’impacter positivement sur le climat des affaires en Algérie, les opérateurs britanniques ne devraient pas être de trop dans un marché très vaste et riche en opportunités et qui ne demande qu’à être exploré.