Par Amar R.
Alger et Mascate sont convenus de continuer à œuvrer pour renforcer les relations bilatérales de coopération et de partenariat et les porter à des «horizons plus larges qui reflètent la volonté des deux pays, en fonction de leurs potentialités», dans le sillage de la visite d’Etat de deux jours qu’à effectué en Algérie le Sultan d’Oman, Haitham ben Tariq accompagné d’une délégation de haut niveau.
Le président Tebboune et Haitham ben Tariq, ont, indiqué avoir eu, dans «un esprit de fraternité, de consensus et d’harmonie», des entretiens «approfondis et constructifs sur les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans divers domaines, saluant «l’évolution de ces relations au cours des dernières années». Les deux dirigeants ont également salué les liens historiques et culturels profonds qui unissent les deux peuples frères et se sont félicités du rôle éminent joué par la communauté algérienne à Oman et de son rôle dans la promotion des relations bilatérales.
Encourager les investissements conjoints
Dans leur communiqué commun, les deux parties ont exprimé leur encouragement à des projets d’investissement conjoints pour les secteurs public et privé, et salué les contacts en cours pour concrétiser des projets dans le domaine de l’industrie automobile, de l’énergie, des produits pharmaceutiques et autres, et ont appelé à leur concrétisation rapide ainsi qu’à la nécessité d’explorer d’autres domaines de partenariat, de coopération et d’échange d’avantages et d’intérêts entre les deux pays frères.
Les deux parties ont apprécié la création du Fonds d’investissement algéro-omanais et se sont également félicitées de la signature de mémorandums d’entente et de programmes exécutifs de coopération dans plusieurs domaines et «donné leurs hautes instructions pour intensifier les efforts conjoints en vue de les accroître et de les développer en exploitant les capacités économiques et commerciales dont disposent les deux pays».
Coordination régionale et internationale
S’agissant des entretiens au sujet des scènes régionale et internationale, les deux dirigeants ont «échangé leurs points de vue sur les derniers développements», soulignant leur volonté d’œuvrer à la coordination des positions des deux pays sur ces questions, conformément aux principes de leur politique étrangère, afin de servir leurs intérêts et ceux des nations arabes et islamiques, et de renforcer les piliers de la sécurité et de la stabilité dans la région et dans le monde.
Concernant aussi la situation dans le monde arabe, ils ont «souligné la nécessité de continuer à travailler, en coordination avec leurs frères arabes, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de la Ligue arabe, pour renforcer le processus d’action arabe commune et faire face aux menaces et aux défis multiformes qui menacent leur sécurité et leur stabilité».
Dénonciation de la guerre d’extermination contre Ghaza
Pour ce qui est de la situation «tragique» en Palestine, les deux chefs d’Etat ont «exprimé leur ferme condamnation et leur dénonciation de la guerre d’extermination et de la politique de la terre brûlée menées par les autorités d’occupation contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza». Ils ont aussi «appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à assumer ses responsabilités pour mettre immédiatement fin à la guerre contre Ghaza et trouver un règlement global et juste de la question palestinienne. Et ce, sur la base des résolutions pertinentes de la légitimité internationale et du principe de la solution à deux États, garantissant au peuple palestinien son droit à établir un État indépendant sur les frontières de 1967, avec Al Qods comme capitale.
La partie omanaise a salué les efforts intenses déployés par l’Algérie pour défendre la cause palestinienne au sein du Conseil de sécurité en tant que membre représentant le groupe arabe.
La partie algérienne a salué le rôle constructif joué par Oman dans la médiation entre les États-Unis d’Amérique et l’Iran, se félicitant de l’approche adoptée par la diplomatie omanaise dans la résolution des différends par des moyens pacifiques, le dialogue et la sagesse pour résoudre les différends régionaux et internationaux.