Algérie : cap sur l’hydrogène vert

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L'Algérie, centre d'intérêt des géants énergétiques

/Un comité national chargé de l’élaboration de la stratégie nationale de l’hydrogène en Algérie a été installé dimanche, a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et des mines.

Quelques jours après la déclaration du PDG de la Snam, nouvel actionnaire du gazoduc algéro-italien, Transmed, où il avait annoncé que «l’Afrique du Nord pourrait également devenir une plaque tournante pour la production d’énergie solaire et d’hydrogène vert», le ministre de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab, a présidé, dimanche au siège du ministère, une réunion d’installation du comité national chargé de l’élaboration de la stratégie nationale de l’hydrogène. Une source citée par l’APS a affirmé à l’agence gouvernementale que cette réunion fait suite «aux instructions donnés par le Premier ministre et ministre des Finances, M. Aïmene Benabderrahmane», pour dire que cette question suscite l’intérêt des plus hautes autorités du pays. Quant à la composition dudit comité, aucun nom n’a pour l’instant filtré mais toujours selon l’APS, le comité est composé de représentants du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, du ministère de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, du Groupe Sonatrach, du Groupe Sonelgaz en présence du Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa.

Vraisemblablement, ledit comité aura, dans un premier temps pour tâche de coordonner, avec le ministère de l’Energie et des mines, l’élaboration de la feuille de route pour la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène en Algérie. Sachant qu’un projet est déjà dans le pipe liant la Sonatrach et géant italien ENI. En mars dernier à Milan, un protocole d’accord signé par les deux sociétés a mis l’accent sur la production d’hydrogène. Le groupe italien, dans son communiqué, avait indiqué que «l’hydrogène vert est au centre de ce partenariat». Une seconde rencontre se tiendra à Alger quelques mois plus tard entre Toufik Hakkar, côté algérien et le manager général d’ENI – Natural Resources, Alessandro Puliti, côté italien où les deux protagonistes ont procédé à «l’évaluation conjointe de la faisabilité technique et commerciale d’un projet pilote de production d’hydrogène à partir d’électricité produite à partir de sources renouvelables ».

Double avantage

L’intérêt du gouvernement algérien pour ce type d’énergie est dicté par un contexte international qui favorise le développement de l’hydrogène, vert si possible. De nombreux spécialistes estiment qu’au moment où le débat est porté sur le réchauffement de la planète et la nécessité de mettre en place des énergies renouvelables, l’hydrogène-énergie présente un double avantage. C’est à la fois une ressource alternative à la batterie classique pour stocker de l’énergie et produire l’électricité mais aussi un instrument qui permettra d’arbitrer entre les énergies centralisées et les productions locales intermittentes et décarbonées. On devrait ainsi voir à l’horizon 2025-2030, une métamorphose sur le secteur automobile où une vaste palette de technologies depuis le véhicule conventionnel jusqu’au tout hydrogène verra le jour.

C. S.

Les couleurs de l’hydrogène

  • Hydrogène gris : hydrogène produit en séparant le carbone et l’hydrogène du gaz naturel. Cela se fait par un procédé appelé «vaporéformage» qui produit du CO2. C’est la forme la plus courante.
  • Hydrogène noir : hydrogène fabriqué à partir de charbon, par un procédé similaire à celui de l’hydrogène gris. C’est la forme la plus polluante.
  • Hydrogène bleu : on produit de l’hydrogène gris ou noir, mais on capte le CO2 produit et on l’enfouit dans le sol.
  • Hydrogène vert : hydrogène produit par l’électrolyse de l’eau (on sépare l’hydrogène et l’oxygène) en utilisant de l’électricité propre.

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