Algérie-OTAN : Un nouvel élan pour une coopération plus dense

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Qualifié déjà de «solide et fructueux », le partenariat entre l’Algérie et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, OTAN, s’apprête à connaître un nouvel élan qui le rendra encore « plus utile et plus dense ». C’est ce qui ressort de l’audience accordée, ce mardi, par le Général d’armée Saïd Chanegriha,  chef d’Etat-major de l’ANP au Secrétaire Général Adjoint délégué pour les affaires politiques et la politique sécuritaire de l’OTAN, Javier Colomina.

Le ministère de la défense nationale, MDN, a laissé, en effet, comprendre dans un communiqué, que cette rencontre entre le chef d’Etat-major de l’ANP et  ce haut responsable de l’OTAN, qui effectue une visite officielle en Algérie à la tête d’une importante délégation, marque l’amorce d’un nouveau cap dans la coopération militaire entre l’Algérie et l’OTAN.

Ce que confirme le MDN qui précise, dans son communiqué, que le Général d’Armée a, d’emblée, souligné que « cette visite reflétait la volonté des deux parties à renforcer la coopération commune dans le cadre de l’instauration des exigences de la stabilité et de la sécurité régionale ».

Dans le même ordre d’idée, le Général d’armée, Said Chanegriha a ajouté  que la visite de ce haut responsable de cette organisation reflète, certes, « l’intérêt réservé par l’OTAN au renforcement du dialogue avec l’Algérie, notamment en ce qui concerne l’instauration des facteurs de la stabilité et de sécurité régionale », mais qu’elle constitue également une opportunité pour « examiner les voies et moyens de développement de la coopération commune » et aussi de « mener des concertations sur les questions de sécurité commune ».

La sécurité régionale, une préoccupation commune

« Nous considérons le dialogue méditerranéen de l’Otan, auquel l’Algérie a adhéré en 2000, un cadre important qui permet de mener des concertations sur les questions de sécurité commune et de lutter plus efficacement contre les menaces qui affectent la sécurité de la région », a souligné d’ailleurs, à l’occasion, le Général d’Armée, Said Chanegriha non sans affirmer que cette dernière, à savoir la sécurité dans la région, est « une préoccupation permanente pour les pays des deux rives de la Méditerranée ».

Une préoccupation qui a amené d’ailleurs l’Otan, est-il rappelé, à adopter lors du congrès de l’Organisation, tenu à Washington le mois de juillet passé, le Plan d’action du voisinage méridional. Ce plan que ce haut responsable de l’OTAN en visite à Alger est chargé de coordonner.

Un programme de partenariat individuel en cours d’examen

Tout en rappelant que l’engagement de l’Algérie et de l’OTAN dans le sens de la valorisation des mécanismes de coopération a déjà « permis d’établir un partenariat solide et fructueux », le Général d’Armée a affirmé que désormais il permettra même « d’envisager de nouvelles opportunités pour une coopération utile et plus dense pour les deux parties ».

«Le dialogue entre l’Algérie et l’Otan traduit l’engagement des deux parties dans le sens de la valorisation des mécanismes de coopération, ce qui leur a permis d’établir un partenariat solide et fructueux, qui se distingue par une dynamique de concertation, de coordination et d’échange d’expériences, qui s’est consolidée à la faveur des visites de haut niveau, effectuées de part et d’autre », a déclaré, à ce sujet, le chef d’Etat-major de l’ANP qui dit être convaincu que cette coopération « connaitra un nouvel élan, à la faveur de l’adoption du Programme de partenariat individuel, en cours d’examen ».

Le  représentant de l’OTAN n’a, pour sa part, pas manqué l’occasion, précise le communiqué, de se féliciter de cette ferme volonté affichée par l’Algérie pour promouvoir la coopération militaire bilatérale et aussi, de saluer « le rôle axial de l’Algérie dans le domaine du maintien de la sécurité et de la stabilité de la région ».

Un rôle, pour rappel, déjà souligné par le Commandant de l’Africom qui a effectué, il y a à peine quelques jours, une visite officielle en Algérie où il a été reçu par le Président Tebboune. Deux visites successives qui confirment, si besoin est, le rôle incontournable de l’Algérie dans la stabilité de la région.

S. LESLOUS