Par S. Ould Ali
Bien que l’inauguration de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc en février dernier ait significativement amélioré l’alimentation en eau à Oran, selon la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR), certaines communes de la wilaya continuent de subir des perturbations dans la distribution. Ces perturbations sont principalement causées par la vétusté des installations, les arrêts imprévus et les dysfonctionnements d’autres sources d’approvisionnement, telles que les stations de dessalement d’El Mactaa, Bousfer, les Dunes, Chatt El Hilal…
Les premières communes à bénéficier de l’amélioration apportée par la station de Cap Blanc sont Aïn El Türck, Bousfer, El Ançor, Aïn El Kerma et Boutlélis, qui sont désormais alimentées par un système de distribution quotidien. La région ouest de la wilaya, qui partageait auparavant la production de la station de Chatt El Hilal avec Aïn Témouchent, devait voir cette amélioration s’étendre progressivement à d’autres zones, notamment Aïn El Beida à Es Senia et l’ouest de la ville d’Oran. La capacité de production de l’usine de Cap Blanc est de 300 000 m3 par jour, ce qui contribuera à renforcer l’approvisionnement en eau potable dans la région.
Cependant, des perturbations temporaires sont signalées dans certaines communes de l’ouest de la wilaya. Il y a quelques jours, la SEOR avait annoncé des perturbations pour une durée de 48 heures dans la distribution de l’eau dans certaines communes de l’ouest de la wilaya (Aïn Türck, Boutlélis, Aïn El Beida) et quelques quartiers de la ville d’Oran. Des perturbations rendues nécessaires, a encore expliqué l’organisme, par des travaux de modernisation au niveau de la station de pompage de Cap Blanc. Travaux prévoyant l’installation d’équipements techniques de dernière génération, destinés à améliorer la performance de ladite station et assurer une meilleure sécurisation de ses installations. D’autres travaux ont également été lancés pour renforcer l’alimentation en eau potable dans d’autres communes qui souffrent des perturbations d’eau en raison de la vétusté des réseaux souterrains ou ne disposant pas d’équipements de pompage ou de stockage.
L’autre problème est la déperdition d’eau due à la vétusté des canalisations souterraines. L’année dernière, des données avaient indiqué que plus de 200 kilomètres des conduites souterraines d’Oran nécessitaient une rénovation pour, à la fois, mettre fin au phénomène de la déperdition, mais également pour supporter la pression qui permettra à l’eau d’arriver aux foyers.
Malgré ses efforts et d’autres à venir pour garantir la sécurité hydrique dans la wilaya, de très nombreux Oranais, contraints de recourir aux colporteurs d’eau, espèrent une gestion plus efficace des ressources hydriques dans la région et la fin des perturbations.