Aliments de bétail : l’Onab annonce une baisse des prix

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Aliments de bétail

Par Adel C.

Bonne nouvelle pour éleveurs qui n’ont pas cessé de déplorer, ces derniers temps, le prix de l’alimentation pour le bétail, jugé trop cher. L’office national des aliments de bétail (Onab) a annoncé, lundi, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, une baisse des prix des aliments de bétail au niveau des unités relevant de ses groupes régionaux au niveau national.

« L’Onab informe tous les éleveurs de la baisse des prix des aliments de bétail au niveau des 23 unités relevant de ses groupes régionaux à travers le territoire national (est, ouest et centre) », peut-on ainsi lire dans le document en question.

Les prix des aliments de volaille destinée à la consommation (phase démarrage) sont établis à partir de 6630 DA/q, les prix des aliments de volaille en phase de croissance à partir de 6100 DA/q et ceux des aliments en fin de croissance à partir de 5620 DA/q. Ces prix sont, faut-il le signaler, inférieurs à ceux proposés par les opérateurs privés. Chez ces derniers, ils sont fixés à 7700 DA, 7600 DA et 7500 DA le quintal de chaque produit.

Le prix des aliments de poules pondeuses est fixé à 4650 DA/quintal, selon la même source.

Le prix des aliments d’engraissement des bovins jeunes est à partir de 4720 DA/q, alors que les prix des aliments des vaches laitières sont établis à partir de 4200 DA/q, et le prix d’engraissement des agneaux est fixé à partir de 3710 DA/q.

Cette décision a pour but de booster la production et faire chuter les prix des viandes dans les prochains mois surtout que la fête de l’Aïd El-Adha approche. Reste à savoir si la baisse des prix de ces aliments apportera les résultats souhaités.

Benchaïba : «Une décision à saluer, mais…»

Pour connaître l’avis des éleveurs après que cette décision a été annoncée par l’Onab, nous avons pris attache avec le président de la fédération nationale des aviculteurs, Ali Benchaïba, qui nous a déclaré : «Pour commencer, je dirais que nous saluons cette initiative. C’est une décision qui encouragera les éleveurs à hausser leur production. Et ainsi, nous pourrons faire baisser les prix. Mais pour avoir un meilleur résultat, un résultat plus rapide, il va falloir que les opérateurs privés cassent à leur tour les prix des aliments de bétail. Ce n’est qu’une fois qu’ils le feront que nous pourrons assister à une baisse au niveau des prix des viandes blanches.» M. Benchaiba ne s’est pas arrêté là. «Si je dis cela, c’est parce que les opérateurs privés sont les plus présents sur le marché des aliments de bétail. Il faut savoir aussi que 70% du coût de production des éleveurs sont liés directement au prix des aliments de bétail. Nous apprécions l’effort que notre Etat fournit pour aider les éleveurs. C’est une décision qui stimulera la production, une décision qui vient s’ajouter à l’annulation de la TVA sur les aliments de bétail. Grâce à de telles décisions, il n’y a pas de pénurie sur le marché. Le prix des œufs a d’ailleurs chuté, en attendant que d’autres problèmes de cette filière soient réglés, à l’image du prix des poussins et des produits des vétérinaires, car plusieurs dommages sont aussi causés par les maladies. Nous essayons de faire passer à chaque fois nos préoccupations, et jusque-là nous avons toujours eu un bon retour en attendant des jours meilleurs pour notre filière que nous voulons faire progresser.» Après l’importation des viandes rouges du Brésil et d’Espagne, les moutons de Roumanie, une nouvelle mesure vient d’être prise pour aider les éleveurs à mieux gérer cette période.

A.C.