Alors que l’agression sioniste s’intensifie : Violents affrontements au sud Liban

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Incursion terrestre d'Israël au Liban : La Russie et la Chine réagissent
A smoke plume erupts after an Israeli airstrike targeted the outskirts of the village of Ibl al-Saqi in southern Lebanon on September 30, 2024. (Photo by Rabih DAHER / AFP)

Par Amar R.

 

Après deux semaines de bombardements intenses, l’armée sioniste cherche toujours, sans succès, à mettre en place des opérations terrestres dans le sud du Liban, que le Hezbollah a repoussées grâce à des embuscades et des affrontements directs, causant de lourdes pertes humaines à l’agresseur.

L’armée israélienne estime avoir tué environ 250 combattants du Hezbollah depuis le début de son opération terrestre au Liban en début de semaine, mais qu’elle était encore en train d’évaluer les dégâts causés par les frappes aériennes dans le sud de Beyrouth dans la nuit de jeudi à vendredi, qui, selon elle, visaient le quartier général des services de renseignement du Hezbollah.

 

Les installations médicales prises pour cible

Dans la banlieue sud de Beyrouth, de nombreux bâtiments ont été réduits à l’état de ruines par une semaine de frappes intensives sur la zone, qui ont de plus en plus visé les installations médicales et les travailleurs humanitaires. Mercredi, en fin de journée, une frappe a touché un bâtiment du centre de Beyrouth utilisé par des secouristes affiliés au Hezbollah, faisant 9 morts, selon le ministère libanais de la Santé.

Hier, une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth a tué un secouriste de la même unité et une autre sur la ville de Marjayoun, dans le sud du Liban, a pris pour cible le principal hôpital local. Le personnel médical a décidé d’évacuer temporairement les lieux, a déclaré à Reuters le Directeur de l’hôpital, Mounes Klakesh.

Tôt hier, une frappe aérienne sioniste a visé le principal poste frontière entre le Liban et la Syrie, bloquant la route aux voitures des personnes fuyant le Liban. Plus de 1,2 million de Libanais ont été déplacés, alors que 1974 morts et 9384 blessés ont été enregistrés depuis le début l’agression sur le Liban le 23 octobre de l’année dernière, selon les autorités libanaises.

Le Hezbollah libanais a, lui, annoncé que ses combattants ont mené une trentaine d’opérations de résistance, dont des affrontements et accrochages avec les soldats sionistes, indiquant que «l’occupation n’a pu jusqu’à présent fixer ses forces dans aucun point frontalier». L’armée israélienne a indiqué aussi que 25 de ses soldats ont été blessés dont 11 grièvement, hier, sans préciser les circonstances.

 

Le probable successeur de Nasrallah visé

L’intensification du conflit au Liban en cours survient alors que le responsable du Hezbollah, Hachem Safieddine, qui est présenté comme le successeur de Hassan Nasrallah, avait été pris pour cible dans un bunker souterrain à Beyrouth pendant la nuit, mais son sort n’était pas clair.

L’armée sioniste a également déclaré hier qu’elle avait éliminé le chef des réseaux de communication du Hezbollah, Mohammad Rashid Sakafi, en menant une «frappe précise, basée sur le renseignement» à Beyrouth jeudi.

Mais, malgré ces assassinats, «la résistance dans la région ne reculera pas, même si ses dirigeants sont tués», a affirmé le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei lors d’une apparition à la prière du vendredi à Téhéran.

 

Rhétorique de l’escalade

Ali Khamenei a déclaré que l’Iran ne «tergiversera pas et n’agira pas précipitamment pour accomplir son devoir», a-t-il déclaré, sans proférer de menace directe à l’égard de l’entité sioniste ou des Etats-Unis, mais en saisissant le canon d’un fusil qui se trouvait à sa gauche.

En revanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu hausse le ton à l’égard de l’Iran. Netanyahu a juré que l’Iran paierait pour son attaque de missiles et le président américain Joe Biden a suggéré jeudi que la réponse d’Israël à la salve de missiles de l’Iran, qu’il a repoussée grâce à ses défenses étendues, pourrait inclure une frappe sur les installations pétrolières de l’Iran.

Mais, l’agence de presse semi-officielle iranienne SNN a cité le commandant adjoint des Gardiens de la Révolution, Ali Fadavi, qui a déclaré que si Israël attaquait, Téhéran prendrait pour cible les installations énergétiques et gazières israéliennes.

Dans ce contexte, les Etats-Unis, l’Union européenne et d’autres alliés ont appelé à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours dans ce conflit. Les hauts responsables libanais ont exprimé leur soutien à un tel cessez-le-feu et ont déclaré que les puissances mondiales devaient faire davantage pour freiner l’entité sioniste.