Amnesty dresse un rapport accablant sur Israël : «Les Palestiniens sont victimes d’un apartheid»

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L’organisation Amnesty international a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à considérer la qualification de crime d’apartheid israélien dans le cadre de son enquête actuelle dans les territoires palestiniens occupés.

Dans un rapport publié hier sur son site, Amnesty assure que « les saisies massives de biens palestiniens, les homicides illégaux, les transferts forcés, les restrictions draconiennes des déplacements, sont autant de facteurs constitutifs d’un système qui peut être qualifié d’apartheid en vertu du droit international ». Ce système est perpétué par des violations qui, d’après les conclusions d’Amnesty International, constituent le crime contre l’humanité d’apartheid tel qu’il est défini dans le Statut de Rome et la Convention sur l’apartheid. A cet effet, Amnesty International appelle la CPI à considérer la qualification de crime d’apartheid dans le cadre de son enquête actuelle dans les territoires palestiniens occupés et appelle tous les Etats à exercer la compétence universelle afin de traduire en justice les personnes responsables de crimes d’apartheid. Pour pousser les autorités israéliennes à démanteler ce système, Amnesty demande qu’il soit tout d’abord mis fin à la pratique brutale des démolitions de logements et des expulsions forcées. Les autorités israéliennes doivent accorder l’égalité des droits à l’ensemble des Palestiniens, y compris le droit au retour des réfugiés et le droit à des réparations complètes aux victimes d’atteintes aux droits humains et de crimes contre l’humanité. L’ampleur et la gravité des violations recensées, exigent, selon Amnesty, « un changement drastique de la position de la communauté internationale vis-à-vis de la crise des droits humains notamment dans les territoires palestiniens occupés ».

Imposer contre les Israéliens « un embargo strict» sur les armes

Amnesty International appelle aussi le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer aux Israéliens « un embargo strict sur l’armement » et des sanctions ciblées aux responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid.

En outre, Amnesty International démontre que les autorités israéliennes traitent les Palestiniens avec discrimination. Cette discrimination raciale est ancrée dans des lois qui affectent les Palestiniens. Trente-cinq villages bédouins, où vivent environ 68.000 personnes, sont actuellement coupés des réseaux d’eau et d’électricité, et ils subissent régulièrement des démolitions. Leurs habitants n’ont pas accès aux soins et à la scolarisation. Ces conditions ont contraint nombre de ces personnes à quitter leur logement et leur village, ce qui constitue « un transfert forcé ». Cette dépossession et le déplacement des Palestiniens hors de chez eux constituent, pour Amnesty, « un pilier central du système d’apartheid israélien ».