Après le lancement des grands projets structurants de Gara Djebilet, Oued Amizour et Tébessa : Place à une véritable industrie minière

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Par Abdellah B.

 

Après le cycle de lancement des grands projets structurants de Gara Djebilet, Tala Hamza et la mine de phosphate de Tébessa, l’heure est au suivi du déroulement des travaux de réalisation pour leur livraison dans les délais. Un dossier qui est au centre des priorités du nouveau gouvernement et du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables pour ce prochain quinquennat. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle Mohamed Arkab a insisté sur ce dossier stratégique lors de l’installation de Mme Karima Tafer, hier, dans son nouveau poste de Secrétaire d’Etat chargée du dossier des mines. A cette occasion, il a fixé le nouveau cap pour la nouvelle recrue du gouvernement de Nadir Larbaoui. «Le travail devrait se focaliser sur le suivi des travaux de réalisation des grands projets structurants figurant sur la liste des priorités», indique le ministre de l’Energie pour qui la création de ce nouveau portefeuille témoigne de l’intérêt accordé par les hautes autorités du pays pour le développement de ce secteur stratégique et l’application de la feuille de route élaborée à cet effet. Mme Tafer aura donc pour mission le suivi des différents projets afin que ces derniers soient livrés dans les délais, 2027 étant l’année de leur entrée en production. Elle devrait donc jouer le rôle d’accélérateur tout en veillant au bon déroulement de ces projets structurants destinés à transformer l’économie du pays et entrer dans une nouvelle ère de l’industrie minière qui placera l’Algérie parmi les plus importants fournisseurs du marché international en la matière. L’entrée en phase de production de ces grands projets structurants visant à l’exploitation des réserves minérales de 3 milliards de tonnes de minerai de fer, 1,2 milliard de tonnes de phosphate et 34 millions de tonnes de zinc et de plomb, sera d’un incommensurable apport à l’économie nationale puisqu’elle permettra de répondre aux besoins locaux et en partie au marché international en produits finis ou en matières premières indispensables pour de nombreuses activités.

 

Dans le top 10 mondial, ces grands investissements dans l’amont donnent un caractère spécifique pour ces trois projets qui englobent à la fois l’activité de l’extraction, de la transformation et de la production. En fait, si le mégaprojet de minerai de fer de Gara Djebilet, d’une capacité de production annuelle de 10 millions de tonnes de concentré de minerai de fer à partir de 2027 est considéré comme le projet du siècle, tout autant que le projet structurant de la mine de zinc d’Oued Amizour, celui du phosphate intégré est particulier puisqu’il se distingue des deux premiers du fait qu’il sera réalisé à 100% par l’Algérie et des compétences locales sous la coupe de Sonatrach. Le projet vise une production de 6 millions de tonnes de tous types d’engrais indispensables pour le développement du secteur agricole du pays et l’exportation de l’excédent de production.

 

Renforcer l’exploration et la valorisation des richesses minérales du pays 

L’Algérie dispose d’un potentiel minéral énorme, composé de lithium, uranium, métaux précieux, métaux rares, terres rares, manganèse, cobalt… La liste est encore longue à la disposition de la nouvelle Secrétaire d’Etat chargée du développement et de la valorisation de cette richesse inestimable. Sa carrière dans le secteur des mines à la tête de la Direction de l’Agence de recherche géologique lui confère un savoir-faire à mettre en pratique sur le terrain pour réussir sa mission de développement du secteur à travers le renforcement de l’activité recherche-exploration, mais aussi en attirant les investissements dans ce domaine. «Renforcer l’exploration et l’exploitation et valoriser les ressources minérales», c’est l’une des principales missions de Mme Tafer d’après Mohamed Arkab.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la feuille de route établie par le département de l’Energie et des Mines pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur minier appelé à jouer un rôle prépondérant dans le développement économique du pays. Cela ne sera possible que par une renaissance de l’industrie minière permettant de tirer pleinement profit de cette richesse du sous-sol du pays. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Mohamed Arkab insiste sur le triptyque recherche-exploration-transformation tout en travaillant pour attirer davantage d’investisseurs dans ce secteur, étrangers en particulier. De nombreux acteurs sont aujourd’hui en discussion pour d’éventuels projets de partenariat.