Après le South2 : Sonatrach sollicitée en Espagne pour le H2med

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SoutH2 Corridor : Arkab prend part à une réunion importante en Italie

Par Abdellah B.

 

Les Espagnols sont plus que jamais intéressés par nouer des partenariats dans l’hydrogène vert avec la Sonatrach en sollicitant son implication dans le corridor H2med. Un projet similaire au South2 que mènent actuellement l’Algérie, l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne pour le transport de l’hydrogène vers sur le marché européen. C’est d’ailleurs l’un des points clés abordés, hier, lors de la rencontre du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, avec le patron de l’entreprise énergétique espagnole Enagas, Arturo Gonzalo Aizpiri, qui est chargé de chapeauter le projet H2med pour l’Espagne.

 

D’une capacité de transport de 2 millions de tonnes par an pour un budget de 2,5 milliards de dollars, le H2med relie les réseaux d’hydrogène sur une distance de 703 km en traversant le Portugal et l’Espagne, la France pour finir en Allemagne. Selon le communiqué de Sonatrach sanctionnant cette rencontre, la partie espagnole a exprimé son souhait d’impliquer Sonatrach dans le consortium des entreprises composées de l’espagnole Enagas, le groupe français GRTgaz, l’allemande OGE et la portugaise Teréga qui travaillent depuis 2024 au développement de ce corridor. «Enagas a exprimé son souhait d’impliquer Sonatrach aux côtés des entreprises espagnole, portugaise et allemande qui travaillent au développement de projets d’hydrogène vert en Espagne avec Enagas. Le gouvernement espagnol a mandaté Enagas pour développer le réseau de transport d’hydrogène vert en Espagne», lit-on dans le document. Dans ce sillage, Sonatrach travaille déjà avec la société espagnole Cepsa pour le développement d’un projet intégré de production d’hydrogène vert en Algérie, d’une capacité de production de 200 MW destiné au marché espagnol.

Dans ce sens, le ministère de l’Energie a déjà évoqué la possibilité au mois de novembre de l’année dernière de la réalisation d’un nouveau gazoduc pour le transport de l’hydrogène vert reliant Alger à Madrid, et ce, après les sollicitations de la partie espagnole. Cette idée commence donc à faire son chemin, et ce, avec l’accélération de la formation du marché de l’hydrogène vert sur le Vieux Continent qui alimente la course vers la diversification des approvisionnements en plaçant l’Algérie au centre de l’équation.

De l’Europe centrale à l’Europe de l’Ouest, les pays se rapprochent davantage de Sonatrach qui chapeaute le programme d’hydrogène vert afin de sceller des partenariats dans ce domaine en tirant profit de l’infrastructure de transport existante pour l’adapter à la molécule verte. Les fortes potentialités de l’Algérie, les coûts de production compétitifs et son statut de fournisseur «fiable et sûr» attirent les convoitises pour mener des projets d’hydrogène vert en Algérie et qui bénéficient du soutien des autorités publiques.

Des projets pilotes au nombre de quatre sont en cours de réalisation, soit en partenariat avec les groupes étrangers comme l’allemand VNG ou l’italien Eni. D’autres partenariats sont également sur la liste d’attente et devront voir le jour très prochainement avec des partenaires européens qui ont déjà exprimé leur intérêt au développement de cette filière en Algérie.

 

Enfin, avec ces deux projets structurants dans le domaine de l’hydrogène vert, le SoutH2 qui démarre de l’Algérie en passant par l’Italie et l’Autriche pour finir en Allemagne et le H2med qui concerne les pays de la côte ouest de l’Europe pour finir également en Allemagne, l’Algérie se place au centre de la sécurité énergétique européenne en jouant un rôle de premier plan en matière d’approvisionnement du Vieux Continent en différents types d’énergies, entre hydrogène vert, électricité, pétrole et gaz naturel.