PAR BRAHIM AZIEZ
Le partenariat entre l’Algérie et l’Italie s’intensifie en s’élargissant à l’agriculture et à l’agroalimentaire. Hier, le ministre italien de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et des forêts, Francesco Lollobrigida, était à Alger sur invitation de son homologue algérien,
Mohamed Abdelhafid Henni. Il a été reçu successivement par le premier ministre Aïmene Benabderrahmane, puis par le ministre de la pêche et de l’aquaculture, Ahmed Badani, et enfin par le ministre de l’agriculture avec lequel il poursuivra sa visite de travail.
Lors de leur rencontre, les deux parties ont examiné les moyens de renforcer la coopération et le partenariat entre les deux pays dans le domaine agricole.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de la rencontre qui s’est déroulée au siège du ministère, en présence de l’ambassadeur d’Italie à Alger et des cadres des deux pays,
Henni a précisé que cette rencontre « s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays », en application des instructions du président de la
République qui « voue une grande importance à la promotion de ces relations dans tous les domaines, politique, économique et commercial ».
L’examen des moyens de développer les programmes bilatéraux dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie agroalimentaire et manufacturière a débouché, selon le ministre, sur plusieurs propositions.
L’occasion pour le ministre algérien de passer en revue les capacités agricoles de l’Algérie et la stratégie du secteur, laquelle vise essentiellement à « développer et à moderniser l’agriculture et à garantir les moyens de développer la recherche scientifique dans ce
domaine, mais aussi d’accompagner les startups ».
Le but étant d’augmenter et de diversifier la production agricole nationale. Henni en
profitera pour mettre en avant les opportunités d’investissement offertes dans ce domaine au titre de la nouvelle loi relative sur l’investissement, avec ce qu’elle comporte
comme facilités et avantages en faveur des investisseurs.
«L’Algérie est un exemple à suivre en Afrique»
De son côté, le ministre italien déclarera avoir évoqué avec son homologue algérien les voies et moyens de coopération entre les « deux pays amis, et une nation importante en Afrique de par ses potentialités productives et de développement ».
Il soulignera que son pays est prêt à mettre à la disposition de l’Algérie « toutes ses connaissances et technologies dans le domaine agricole, et à œuvrer ensemble pour le développement des deux pays ».
Tout en remerciant l’Algérie pour « son soutien aux politiques énergétiques de l’Italie », Francesco Lollobrigida reconnaîtra que l’Algérie est « un exemple à suivre en Afrique pour un développement efficace de la coopération entre l’Afrique et l’Europe ».
L’Italie invité d’honneur au 20e Djazagro
Hier, le salon de l’agroalimentaire Djazagro a été marqué par la présence du ministère de l’agriculture et du développement rural qui en a donné, hier, le coup d’envoi. Henni était accompagné à cette occasion par son homologue italien Lollobrigida, dont le pays est l’invité d’honneur de cette 20e édition, à laquelle 600 exposants représentant 28 pays ont pris part.
Cela fera dire à Henni que cet événement reste « exceptionnel » de par la forte présence de participants étrangers, convaincu qu’il permettra de développer le partenariat, notamment dans l’industrie agroalimentaire et créer une plus-value.
Il rappellera que « l’Algérie mise beaucoup sur l’agriculture, l’industrie agroalimentaire et la transformation des produits agricoles pour diversifier son économie et développer ses exportations, notamment vers les pays africains ». Et de souligner devant son invité que « beaucoup d’infrastructures ont été réalisées pour concrétiser cet objectif », citant notamment la route transsaharienne et de nombreuses voies ferrées, des « infrastructures
d’envergure qui permettront au pays d’exporter sa marchandise vers le continent africain à moindre coût et dans les meilleures conditions possibles ».
Un tour au pavillon italien permettra à la délégation de noter la présence d’une soixantaine de participants, un point qui conforte, selon Henni, la qualité des relations entre les deux pays.
« Le but, c’est d’aller vers des contrats de partenariat sur le long terme », lancera le ministre, non sans mettre en avant les avantages fiscaux et parafiscaux contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement, pour encourager les investissements étrangers.
Une visite qui verra le ministre italien saluer « la qualité très élevée du produit algérien et les capacités humaines du pays ».
B. A.