Après les walis, un ajustement dans le corps des chefs de daïras et des secrétaires généraux : L’Etat veut des Collectivités locales efficaces

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Le Président de la République limoge deux chefs de daira

Par M. Mansour

 

Le remaniement partiel dans le corps des walis et des walis délégués, opéré mardi par le président de la République, marque le début d’un mouvement qui devrait se poursuivre dans les jours et semaines à venir, avec des ajustements dans le corps des chefs de daïras et des secrétaires généraux. L’objectif est de renforcer l’efficacité des instances locales et de répondre de manière plus directe et plus efficace aux attentes des citoyens.

Lors d’une allocution prononcée hier, en marge de la cérémonie d’installation de M. Ali Moulai en tant que wali de Tipasa, succédant à M. Aboubakr Esseddik Boucetta, désormais wali de Tizi Ouzou, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, a annoncé qu’un remaniement prochain toucherait également les chefs de daïras ainsi que les secrétaires généraux. Cette réorganisation s’inscrit ainsi dans une politique globale visant à améliorer les conditions de vie des citoyens, en optimisant l’utilisation des ressources disponibles au sein des Collectivités locales.

Dans cette optique, le ministre a précisé que ces ajustements ont pour objectif principal de répondre aux défis de plus en plus complexes auxquels font face les Collectivités locales, notamment en matière de gestion des ressources, de développement économique et d’amélioration des services publics. Selon M. Merad, l’action initiée par le président de la République reflète l’«extrême intérêt» porté par l’Etat aux «moindres détails de la vie quotidienne du citoyen» et son souci de «renforcer l’efficacité des Collectivités locales afin de mieux répondre aux besoins et attentes des populations».

 

Une exploitation intelligente des ressources locales

Ainsi, l’Etat a fait de la bonne gestion des Collectivités locales une priorité stratégique ces dernières années. Dans cette optique, le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, a souligné l’importance de la performance dans la gestion optimale des ressources naturelles – agricoles, halieutiques ou touristiques – pour dynamiser les économies locales et mieux répondre aux besoins des populations. La wilaya de Tipasa, où a été officialisé hier le remaniement, illustre parfaitement cette politique de développement local. Concernant cette wilaya, M. Merad a mis en lumière les progrès réalisés sous l’égide de l’ancien wali, citant en exemple la relance de projets cruciaux comme le transfert des eaux du barrage de Kef Eddir et la levée du gel sur 17 projets. Il a insisté sur l’importance d’exploiter pleinement les ressources de la wilaya pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Dans cette démarche, le ministre a réaffirmé que le développement des zones enclavées, notamment en matière d’infrastructures et de services essentiels tels que l’eau potable, l’électricité et l’accès aux transports, demeure une priorité. Une attention particulière est ainsi portée à la réduction des inégalités entre les zones urbaines et rurales.

 

Une approche globale du développement local

Dans cette perspective, selon la vision du gouvernement, le développement local ne se limite donc pas à la simple gestion administrative des territoires, car il implique également une approche intégrée qui englobe la préservation de l’environnement, la sécurité alimentaire et la gestion des risques naturels. A ce titre, le gouvernement met en œuvre des projets d’envergure, tels que la construction de cinq stations de dessalement de l’eau de mer, afin d’assurer une distribution d’eau potable plus équitable.

En parallèle, la politique d’industrialisation et de diversification économique est également un axe clé de la stratégie de développement local. Le ministre a encouragé la promotion des industries de transformation, des secteurs de la pêche et de l’aquaculture, ainsi que la protection du littoral, en particulier dans des régions comme Tipasa, qui dispose d’un potentiel touristique et culturel considérable. Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté de diversifier les sources de revenus et de stimuler l’emploi local, tout en répondant aux besoins de consommation des citoyens.

 

Pour une politique de développement plus équitable

En somme, les déclarations du ministre de l’Intérieur et les mesures mises en œuvre ces dernières années montrent que le développement local demeure une priorité stratégique pour l’Etat. L’objectif est de renforcer la cohésion nationale en répondant aux défis socio-économiques, particulièrement dans les régions les plus isolées. Le citoyen reste ainsi au cœur des préoccupations de l’Etat, qui met en place des politiques visant à désenclaver les zones d’ombre et à créer de nouvelles wilayas et wilayas déléguées afin de mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque territoire.

Dans cette dynamique, les pouvoirs publics s’attachent particulièrement à transformer les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, en luttant contre la pauvreté et en stimulant le développement économique, tout en préservant les ressources naturelles. Le gouvernement a ainsi lancé un ambitieux programme de projets, soutenu par un investissement massif. A ce jour, quelque 29 541 projets, d’un coût total de 345 milliards DA, ont été réalisés. Ces projets couvrent des secteurs clés tels que les infrastructures, l’éducation, la santé, ainsi que la création d’emplois locaux, contribuant à la diversification de l’économie et au renforcement de sa compétitivité.