PAR NABIL M.
Exposant les principales réalisations du secteur en 2023, le ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, a souligné que les résultats préliminaires révèlent une amélioration de la plupart des indicateurs économiques. Face à la commission des affaires économiques de l’APN, Arkab a dressé un bilan positif de son secteur sur plusieurs volets, notamment la production commercialisée d’hydrocarbures qui a augmenté de 3,3% par rapport à 2022, en atteignant 169 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2023, soit une hausse de plus de 3% par rapport à l’année 2022, tandis que le volume des exportations d’hydrocarbures a augmenté de 4%.
Pour le ministre, cette amélioration a été soutenue par l’augmentation de la production de toutes les matières, notamment le gaz naturel, suite à l’entrée en exploitation de certains gisements et champs, indiquant que le nombre des nouvelles découvertes d’hydrocarbures en 2023 s’est élevé à près de 15, dont « la plupart ont été réalisées par Sonatrach », a-t-il précisé. Le secteur des mines a, quant à lui, connu une augmentation de production, notamment pour le fer, le phosphate, le sel, le marbre et l’or, indique le bilan du ministre.
Des investissements de plus de 9 milliards $ en 2023
Abordant les investissements du secteur, le ministre a révélé que leurs valeurs avaient dépassé 9 milliards USD en 2023 contre 8 milliards USD en 2022, dont plus de 5 milliards USD dédiés au développement du secteur des hydrocarbures. Il a précisé que les deux tiers de ce montant ont été destinés au développement des activités en amont. Il a ajouté que ces investissements ont permis de booster les capacités de production d’électricité à 25,4 GW couvrant ainsi la demande nationale en la matière, notamment durant la saison estivale, rappelant le raccordement, en 2023, de 410.000 clients à l’électricité et 420.000 autres au gaz portant ainsi le nombre de foyers alimentés en électricité à 9,1 millions et 7,7 millions foyers en gaz, ce qui a permis d’atteindre un taux de raccordement de plus de 99% pour l’électricité et 67% pour le gaz naturel, selon les précisions du ministre.
A ce propos, Arkab a expliqué que depuis 2021, plus de 90.000 foyers ont été raccordés à l’électricité et 311.160 au gaz naturel, outre les projets créateurs de richesse et de postes d’emploi, soit 39 zones industrielles en électricité, 18 autres raccordées au gaz en plus de 54.000 exploitations agricoles alimentées en électricité, précise le ministre.
Quant à la consommation nationale de produits énergétiques, Arkab a fait remarquer qu’elle a augmenté de plus de 2% pour atteindre près de 70 millions de TEP, soutenue par une augmentation de la demande sur les produits pétroliers à hauteur de 4,7% et sur le gaz de 1,2%.
Hausse des recettes fiscales pétrolières de 2,4%
Concernant les recettes d’hydrocarbures, le ministre a précisé qu’en dépit de la hausse du volume des exportations à 4%, soit 97 millions TEP, la valeur avait baissé de 16% soit près de 50 milliards USD en 2023 contre 60 milliards USD en 2022. Selon le ministre, ce recul s’explique par la baisse des prix du pétrole, soit 84 USD/baril fin 2023 contre 104 USD fin 2022. Cependant, les recettes fiscales pétrolières ont enregistré une hausse de 2,4%, atteignant 5678 milliards DA en 2023 contre 5546 milliards DA en 2022, a indiqué le ministre.
Le groupe Sonatrach avait alloué, dans le cadre de son plan à moyen terme (2024- 2028), 36 milliards USD, a indiqué le ministre, soit 71% de l’investissement total durant cette période, à l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures à 207 millions de TEP en 2028 contre 190 millions de tonnes en 2023.
6 contrats signés d’une valeur totale de 7 milliards $
Arkab est revenu également, face à la commission des affaires économiques de l’APN, sur les résultats qui ont suivi la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, révélant la signature de Sonatrach de 6 contrats avec ses partenaires pour le développement des hydrocarbures, d’une valeur totale de 7 milliards USD. Par ailleurs, Arkab est revenu lors de son exposé sur la valorisation des hydrocarbures, expliquant que le secteur œuvrait à développer l’industrie pétrochimique et à augmenter les capacités de raffinage du pétrole, ajoutant que plusieurs projets avaient été programmés dont certains en cours de réalisation, à l’instar de la nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud, des unités de production de MTBE (Méthyl tert-butyl éther), de polypropylène (plastique) ainsi que Linear Alkyl Benzène (LAB), dont le contrat de réalisation a récemment été signé.
Arkab n’a pas manqué de rappeler à l’occasion que le processus de modernisation et d’amélioration du rendement des raffineries réalisées par Sonatrach en 2020 a permis d’arrêter l’importation de carburant depuis 2021, ce qui a permis à l’Etat d’économiser une grande partie de ses dépenses en devises.
N. M.
