Assassinat des 3 Algériens, El Pais révèle : Le renseignement espagnol confirme l’implication du Maroc

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/Le très sérieux quotidien espagnol a révélé que ses sources au sein du renseignement espagnol ont confirmé que «l’attaque» dont ont fait l’objet deux camions algériens a eu lieu avec des drones, tout en précisant qu’il ne pouvait à aucun moment s’agir d’une erreur.

Pour Miguel Gonzalez, rédacteur de l’article, après avoir consulté ses sources, cette attaque s’inscrit en droite ligne avec la question du gaz. «De la guerre du gaz à celle des armes», écrira notre confrère espagnol, qui ne laissera planer aucun doute sur l’identité des deux protagonistes. Qu’il s’agisse des deux guerres, celle du gaz, que tout le monde reconnait, ou celle des drones, l’Algérie et… le Maroc sont impliqués. En plus de confirmer l’implication du Maroc dans ce lâche assassinat contre trois de nos ressortissants, cette nouvelle annonce pourrait avoir des retombées sur les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc. Lors de son dernier discours Mohamed VI a tenté de forcer la main aux Européens surtout à ceux qui, selon lui, «affichent des positions ambigües» ou alors ceux qui tiennent un double discours» dans tout ce qui a trait au traitement de la question sahraouie. Le roi du Maroc osera même une menace en annonçant que son pays évitera de nouer «toute démarche économique ou culturelle qui n’inclurait pas le Sahara marocain».  En fait, la grave crise diplomatique déclenchée par la décision d’accueillir le leader du Polisario pour des soins continue et semble ne pas s’estomper. Pour enfoncer le clou, le 29 septembre dernier, la décision du Tribunal européen d’annuler les décisions du Conseil européen relatives aux deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’UE et étendus au Sahara Occidental occupé, affirmant qu’ils ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental. De fait, l’institution européenne ne reconnaissait pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Le sommet de l’UM le 29 de ce mois à Barcelone

Les Espagnols organiseront à la fin du mois le sommet de l’Union pour la Méditerranée à Barcelone. A cette occasion, l’Espagne, comme l’a avoué le rédacteur de l’article d’El Pais, caresse le rêve de faire assoir à la même table Lamamra et Bourita. Tout en estimant que personne n’a jusqu’à présent fait appel à la médiation espagnole, cette démarche semble importante pour le gouvernement espagnol. Toujours selon le même journaliste, ses sources consultées au sein du renseignement espagnol espèrent que la crise entre Alger et Rabat ne débordera pas, tout qualifiant la situation de «très dangereuse». D’un autre côté, l’occasion sera offerte aux Espagnols de régler leurs comptes avec Bourita qui, comme le rappelle l’article, exhortait en janvier dernier les pays européens, dont l’Espagne, à «sortir de la zone de confort» et à «se mouiller dans le conflit du Sahara au profit des thèses de Rabat.» La différence est qu’à l’époque, le Maroc était désireux de capitaliser sur la reconnaissance par le président Trump de la marocanité du Sahara, un mois plus tôt. Aujourd’hui, la donne a changé. Trump n’est plus là et le Maroc est en passe de décrocher le statut de pays terroriste

C. S.

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