Par Djilali B.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a estimé hier, lors de son installation, que la nomination de deux Secrétaires d’Etat rattachés à son département est de nature à donner un coup d’accélérateur au travail de la diplomatie algérienne, considérant que les Affaires africaines et la Communauté nationale à l’étranger figurent parmi les priorités, les urgences dans la politique étrangère suivant la vision du président de la République.
«Ces deux dossiers sont deux axes importants de la politique étrangère de notre pays», a déclaré M. Attaf.
Concernant le dossier Afrique, le chef de la diplomatie algérienne a résumé parfaitement la situation. «L’Afrique est l’espace de notre appartenance naturelle, un espace de partage, d’un héritage historique et d’un présent commun», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Ahmed Attaf a salué la nomination de Salma Bakhta Mansouri au poste de Secrétaire d’Etat auprès du MAE chargé des Affaires africaines et a souligné que cela va donner un coup d’accélérateur à la diplomatie algérienne pour renforcer les relations multilatérales en Afrique, mais aussi le processus du travail africain commun dans le cadre de l’Union africaine.
De son côté, la titulaire du nouveau portefeuille a expliqué que sa mission est de renforcer la position de l’Algérie au niveau du continent et d’être complémentaire avec les pays africains et pour la matérialisation des ambitions légitimes de l’Afrique, tout en mettant l’accent sur la coopération avec les pays du continent.
La Secrétaire d’Etat aux Affaires africaines a, par ailleurs, dévoilé un axe prioritaire partant de l’analyse de la situation qui prévaut en Afrique, dans la région du Sahel particulièrement. Les mutations profondes que connaît le continent africain, particulièrement la région du Sahel, nécessitent la solidarité et la complémentarité pour faire face aux défis actuels, notamment sécuritaire et économique, a souligné Salma Bakhta Mansouri.
Elle a insisté sur la concertation et le travail commun afin que les pays du continent puissent défendre leurs intérêts, renforcer le travail commun pour défendre les causes justes du continent dans les forums internationaux et parler d’une même voix. Tout un programme qui, à vrai dire, se veut un message adressé à la communauté africaine dans sa totalité et une invitation pour s’engager dans une démarche commune de solidarité pour défendre ses intérêts.
Et loin d’imposer son leadership ou ses orientations programmatiques aux partenaires du continent, l’Algérie propose un partenariat, une solidarité et une complémentarité entre les pays africains.
Elle a également souligné que le rôle de l’Algérie réside dans son travail envers l’Afrique, dans ses ambitions africaines, notamment sécuritaires qui nécessitent de «s’unir» et de travailler ensemble.
Davantage ambitieuse, la Secrétaire d’Etat chargée des Affaires africaines a affirmé à la fin de son intervention que le poids de sa responsabilité, et elle n’est pas des moindres, est ce qui lui donne la force.