Intervenant lors d’une séance-débat, consacrée au « rôle pivot des jeunes dans la lutte contre les défis de l’heure dans la région de la Méditerranée », le ministre des Affaires étrangères, M. Ahmed Attaf a plaidé pour une approche collective à la hauteur des aspirations de la jeunesse méditerranéenne.
Attaf a souligné qu’il s’agit d’une approche que l’Algérie appelle à peaufiner suivant une vision renouvelée répondant à des exigences fondamentales à caractère prioritaire et urgent.
Avant d’exposer l’approche algérienne, Attaf a, en premier lieu, rappelé les menaces et les défis auxquels la région est confrontée, affirmant, dans son sens, que le bassin méditerranéen « n’a pas été épargnée des crises, conflits et tensions qui sévissent dans d’autres régions et qui hypothèquent la consécration de la paix, de la sécurité, du développement, de la quiétude et de la coexistence pacifique auxquels aspirent leurs populations ».
« Le bassin méditerranéen, réceptacle des plus grandes civilisations dans l’histoire de l’humanité, est aujourd’hui exposé aux incidences d’innombrables fléaux transfrontaliers à l’instar de la menace terroriste, de l’extrémisme violent et du crime organisé, outre l’impact croissant des changements climatiques, une réalité désormais indéniable et incontestable », a t-il déploré citant également le phénomène de « la migration clandestine » dont pâtissent, a t-il souligné, « les pays d’origine, de transit et d’accueil ».
Une approche collective à la hauteur des aspirations de la jeunesse
Tout en estimant que les jeunes de la Méditerranée sont, d’une part, la plus grande victime des défis sécuritaires et, d’autres part, la clé de voûte à même de permettre de relever ces défis, Attaf a appelé à l’impératif d’adopter une approche collective qui soit à la hauteur des aspirations et attentes de la jeunesse méditerranéenne.
Détaillant en cinq points la vision de l’Algérie, Attaf a expliqué qu’il s’agit, en premier lieu, d’une approche de développement tant, a t-il argumenté, le développement durable étant l’unique issue à même d’épargner aux jeunes les risques de la migration clandestine, du terrorisme, de l’extrémisme et du crime organisé.
En second lieu, a t-il poursuivi, la région a besoin d’une approche préventive basée sur la diffusion de la culture de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble, la promotion des valeurs de dialogue et une connexion interculturelle positive, loin de la division et des tiraillements vains ».
En troisième lieu, M. Attaf a mis en relief l’importance d’une approche participative qui exalte les valeurs de solidarité, de coopération et de partenariat équilibré entre les pays des deux rives de la Méditerranée.
Attaf a plaidé, en quatrième lieu, pour une approche sous-tendue par les bases du Droit international et les résolutions de la Légalité internationale, pour mette fin à l’occupation de terres d’autrui par la force, notamment en Palestine et au Sahara occidental.
L’Algérie n’a jamais ménagé ses efforts visant à faire valoir les solutions pacifiques
En cinquième et dernier lieu, la région nécessite, dit-il, une approche dans laquelle tout un chacun respecte les principes de bon voisinage et les intérêts mutuels, communs et liés, a fait savoir le ministre.
Attaf a affirmé que « ce sont là les fondements qui sous-tendent l’approche que l’Algérie n’a eu de cesse de prôner et qu’elle entend promouvoir en soumettant à l’Assemblée générale (AG), le rapport périodique sur « le soutien à la sécurité et à la coopération en Méditerranée ».
Il a également affirmé que l’Algérie « n’a jamais ménagé ses efforts, ni ses démarches diplomatiques visant à faire prévaloir la logique des solutions pacifiques aux crises et à contribuer à impulser les efforts de développement, notamment avec ses frères africains, à travers l’Agence nationale de coopération internationale pour la solidarité et le développement en Afrique ».
