PAR R. AKLI
Officiellement élue en juin dernier par l’Assemblée générale de l’ONU pour siéger comme membre non permanent au Conseil de sécurité de cette organisation, l’Algérie ne cesse de réaffirmer sa volonté et sa résolution à tenir un rôle prépondérant pour défendre les intérêts du continent africain sur la scène internationale.
Un engagement ferme et résolu, réitéré une nouvelle fois par le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, qui a affirmé à cet effet que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour renforcer la voix du continent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ahmed Attaf qui déploie cette dernière semaine une intense action diplomatique en multipliant les concertations et les échanges avec différents responsables et dirigeants africains a ainsi souligné avant hier à New York, à l’occasion d’une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), que l’Algérie s’engage à être à la hauteur de la confiance qui lui est accordée pour représenter l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024 à 2025.
»Nous nous préparons à assumer la responsabilité de servir l’Afrique et d’honorer le mandat que nous avons aimablement reçu de notre organisation continentale, l’Union africaine », a signifié à ce propos le ministre des Affaires étrangères, tout en insistant sur la nécessité de faire désormais peser la voix du continent dans l’actuel contexte mondial.
La voie africaine, a-t-il plaidé en ce sens »est très nécessaire dans ce contexte mondial critique et difficile, pour aider à combler les divisions croissantes et à surmonter la polarisation qui a un impact lourd et négatif sur l’efficacité du Conseil dans la lutte contre les menaces à la paix et à la sécurité ».
Qui plus est, cette voie, a-t-il ajouté, »offre une alternative au modèle de paix actuel des Nations unies, qui a atteint les limites de ce qu’il peut ou ne peut pas faire ». Dans ce sillage, le chef de la diplomatie algérienne n’a pas manqué de mettre en avant l’impératif de continuer à plaider et à œuvrer en faveur d’un financement adéquat, prévisible et durable des opérations de maintien de la paix de l’UA.
Une démarche qui revêt, selon ses propos, »une dimension stratégique, aussi bien pour garantir l’appropriation continentale des mécanismes et des outils destinés au traitement des défis de la paix et de la sécurité en Afrique, que pour assurer la meilleure alternative au modèle des opérations de maintien de la paix conduites par l’ONU et qui font face à des critiques croissantes », at-il relevé.
A souligner que dans le cadre de sa participation aux travaux du segment ministériel de l’Assemblée générale des Nations unies, Attaf, indique un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères, a tenu plusieurs rencontres bilatérales à New York, notamment avec ses homologues de la République arabe sahraouie démocratique et de la République de Namibie, ainsi qu’ avec le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Bankole Adeoye.
Des rencontres qui s’inscrivent ainsi dans le cadre des échanges et de l’action diplomatique intensifiée que déploie désormais l’Algérie sur la scène internationale afin de soutenir au mieux les intérêts stratégiques de l’Afrique aussi bien sur le plan sécuritaire qu’économique, tout en s’engageant à être le portevoix privilégié du continent au sein du Conseil du sécurité de l’ONU qu’elle se prépare actuellement à rejoindre en tant que membre non permanent.
R. A.