Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a reçu, ce mercredi, un appel téléphonique de la représentante spéciale de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, Emanuela Claudia Del Re, a indiqué un communiqué du ministère.
Le ministère a souligné qu’à l’occasion, « les deux parties ont échangé les vues sur les derniers développements dans la région sahélo-saharienne sur les plans politique, économique et sécuritaire ».
A noter que le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui s’exprimait mardi lors d’une conférence de presse, avait justement évoqué le dossier du Sahel où la situation demeure, a t-il souligné, « instable avec la multiplication des interventions étrangères dans la région ».
L’Algérie ne renoncera pas à son devoir au Sahel
Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que « la situation au Sahel est instable avec la multiplication des interventions étrangères dans la région, ce qui complique les perspectives d’action future pour trouver des solutions à ces crises ».
A ce titre, a t-il ajouté, l’Algérie ne renoncera pas au devoir qui s’impose à elle dans la région. « Nous estimons que la sécurité et la stabilité du Sahel font partie de notre sécurité et de notre stabilité », a argumenté Attaf.
« Il nous est impossible de renoncer à notre devoir ou de minimiser l’importance des défis qui se posent à nous dans la région, et nous sommes disposés à nous tenir aux côtés de nos frères dans la région pour relever ces défis communs », a t-il assuré.
Le dialogue organisé par les autorités malienne n’est pas inclusif
Abordant la question malienne, et plus particulièrement la situation au Sahel après l’annonce par le Gouvernement malien de son retrait de l’accord d’Alger, le ministre a indiqué que « le Mali a fait un pas supplémentaire, à savoir l’organisation de la réconciliation nationale dans un cadre intermalien, avec la mise en place d’un comité chargé de superviser la réconciliation nationale et de gérer et de traiter le dossier ».
« Nous demeurons convaincus que l’Accord d’Alger reste le cadre idoine pour garantir l’unité, l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali, car il rassemble toutes les parties », a-t-il affirmé.
Attaf souligne, toutefois, avoir constaté avec regret que « le dialogue organisé par les autorités maliennes n’est pas un dialogue inclusif mais plutôt d’exclusion ».
Le ministre est également revenu sur la médiation algérienne au Niger. Sur ce point, il a souligné que « l’Algérie a proposé un compromis, la médiation algérienne étant la quatrième du genre, comme c’était le cas au Mali ». « L’Algérie, ces 30 dernières années, n’est intervenue qu’après que le Niger et le Mali ont sollicité sa médiation suite à des guerres civiles ou à des coups d’Etat », a t-il rappelé dans ce sens.
S. L