Par Zine Haddadi
Alors que le mouvement de grève se poursuivait dans les facultés de médecine, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé jeudi une bonne nouvelle pour les étudiants.
En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé l’autorisation du traitement des demandes de vérification des diplômes de médecine formulées par les organismes internationaux.
Dans un post sur Facebook, Kamel Baddari a annoncé que son département a reçu une autorisation des services du ministère des Affaires étrangères daté du 13 novembre autorisant les doyens des facultés de médecine à traiter avec les organismes internationaux comme l’ECMFG (Educational Commission for Foreign Medical Graduates, ndlr) concernant la vérification des diplômes en sciences médicales délivrés par les universités algériennes.
La mesure concerne les facultés de médecine, de médecine dentaire, mais aussi celles de pharmacie. C’est ce qu’on peut lire dans une correspondance signée par le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a été adressée aux doyens des facultés en question.
«Je vous informe que les doyens de facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire sont autorisés à traiter et à répondre aux organismes internationaux qui demandent la vérification des diplômes et documents pédagogiques dans les sciences médicales, comme l’ECFMG ou les organismes internationaux équivalents», pouvait-on lire dans la correspondance du Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Il s’agit de l’une des revendications formulées par les étudiants depuis le début de leur mouvement de grève il y a de cela trois semaines.
Dans les différents groupes des étudiants en médecine sur Facebook, la mesure a certes été accueillie avec satisfaction, mais l’exigence de l’authentification demeure revendiquée par les grévistes.
Avant cette nouvelle annonce, le ministère avait décidé une série de mesures en faveur des étudiants, mais qui n’ont pas eu pour effet de mettre fin au mouvement de protestation dans les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait, suite à une série de rencontres avec les représentants des étudiants, reconnu que l’authentification des diplômes était un droit pour les étudiants, précisant toutefois que «les demandes de certification de documents émanant d’organismes étrangers devront passer exclusivement par les canaux officiels».
Vers la levée du gel de l’authentification des diplômes de médecine ?
Il s’agit donc d’un premier pas puisque les doyens sont autorisés à traiter les demandes dans le cadre de la vérification des diplômes formulées par les organismes étrangers, et ce, après avoir obtenu le feu vert de la part des services du ministère des Affaires étrangères à ce sujet.
Cette annonce peut-elle conduire à une levée du gel de l’authentification des diplômes de médecine ? L’avenir nous le dira.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait procédé au gel temporaire de l’authentification des diplômes de médecine comme mesure pour endiguer le phénomène de la fuite des médecins vers l’étranger.
C’est ce qu’il avait déclaré dans une réponse à un député qui l’avait interrogé en juillet dernier sur le phénomène de la fuite des médecins vers l’étranger. Le ministre avait reconnu dans sa réponse que la mesure n’avait pas mis fin au phénomène en question.
«Malgré le gel des opérations d’authentification des diplômes en médecine au niveau de nos services, cela n’a pas mis fin à la fuite des compétences en médecine vers l’étranger (généralistes et spécialistes)», avait-il précisé dans sa réponse au député El Ouardi Bradji.
Chaque année, l’Algérie voit partir pour d’autres cieux de nombreux médecins au profit de pays étrangers, notamment la France, qui reste la principale destination des diplômés en médecine en Algérie.