Par Brahim Aziez
Selon Bilel Lemita, conseiller au ministère de l’Industrie, «13 constructeurs automobiles ont signé des accords de partenariat avec le ministère de l’Industrie à travers lesquels ils s’engagent, dans le cas de leur implantation industrielle en Algérie, de choisir parmi une liste de fabricants locaux recensés dans notre base de données, des futurs fournisseurs de leurs usines en pièces de rechange qu’ils devront accompagner pour l’homologation de leurs produits». Et à ce titre, le conseiller au ministère de l’Industrie, qui intervenait jeudi sur les ondes de la radio nationale chaîne 1, soulignera que «depuis l’annonce du ministre d’ouvrir sa porte aux investisseurs dans la fabrication de pièces de rechange automobiles, beaucoup ont répondu à l’appel et pas moins de 120 opérateurs sont aujourd’hui recensés».
Outre la fabrication de câbles et faisceaux électriques, de batteries, de pneus, plusieurs joint-ventures ont été conclues, ou sont en voie de l’être, pour fabriquer des pièces de rechange en Algérie, à l’image du projet algéro-italien pour fabriquer des planches de bord, rétroviseurs et autres pièces en plastique qui verra l’implantation prochaine d’une usine en Algérie. Et Bilel Lemita d’ajouter qu’en même temps, un laboratoire d’homologation des pièces plastiques fabriquées localement dans le cadre d’un partenariat algéro-italien est en phase de réalisation. Le responsable précisera que ce projet, qui entre dans le cadre du partenariat stratégique entre les deux pays, permettra à l’Algérie d’avoir une certification qui ouvrira les portes de l’exportation aux produits locaux.
Pour Bilel Lemita, le ministère de l’Industrie s’est engagé à faciliter les procédures pour le lancement des activités relatives à la fabrication de pièces de rechange automobiles pour qu’elles soient aux normes, de manière à permettre aux automobilistes d’acquérir des pièces qui soient conformes, donc sûres, et barrer la route aux pièces contrefaites ou mal faites qui présentent un danger. Et d’insister sur le fait que l’objectif n’est pas seulement l’assemblage local de véhicules, mais la construction d’une véritable industrie intégrée, allant de la fabrication de composants qui seront insérés dans la production automobile locale, jusqu’à l’exportation potentielle.
Des pièces homologuées et conformes aux standards internationaux
Il convient de rappeler, à ce propos, que plusieurs protocoles d’accord ont été signés le 18 mars dernier entre le ministère de l’Industrie, les constructeurs automobiles en Algérie et le comité de suivi de l’activité de fabrication de pièces de rechange. Des protocoles d’accord qui entrent dans le cadre d’un mémorandum d’entente entre le ministère de l’Industrie et 13 constructeurs de véhicules (locaux et étrangers), toutes catégories confondues (bus, camions, véhicules…), et dont l’objectif est d’intégrer les pièces de rechange produites localement dans l’accompagnement des producteurs de cette filière dans l’obtention de la conformité et de l’homologation de leurs produits. Cela a constitué une étape stratégique dans l’établissement d’une industrie automobile nationale bien ancrée, basée sur un taux important d’intégration locale qui puisse permettre de réduire la dépendance à l’étranger.
Une semaine plus tôt, le ministère de l’Industrie annonçait la mise en place du réseau national de certification de diverses activités industrielles, une autre étape tout aussi importante aux yeux du conseiller du ministre de l’Industrie qui soulignera, de son côté, l’importance de la certification des pièces de rechange, c’est-à-dire leur homologation par des organismes spécialisés et qualifiés pour garantir et attester de leur conformité aux exigences, normes et spécifications industrielles et techniques requises, et que Sifi Ghrieb a déjà qualifié de «maillon essentiel pour favoriser le développement de la sous-traitance et des industries de fabrication locale».