Par Brahim Aziez
Invité hier sur les plateaux d’une télévision algérienne privée (ennahar), le directeur des industries métallurgiques et mécaniques au ministère de l’industrie, Mohamed Djabaili, a abordé le cas Renault, pour lequel le directeur des industries métallurgiques et mécaniques au ministère de l’industrie de révélé que l’unité de production RAP qui était destinée pour l’assemblage de véhicules a repris ses activités pour l’assemblage des kits restés en instance, mais qu’elle pourrait être transformée en véritable usine de fabrication.
Mieux encore, Mohamed Djabaili se laissera aller à quelques confidences, telle que celle-ci (l’usine Renault Algérie Production à Oran) pourrait continuer à produire les modèles Renault Symbol et Dacia Stepway, auxquels d’autres modèles pourraient s’ajouter.
Mais il se rattrapera en rappelant que « pour l’heure, les discussions se poursuivent pour que le constructeur s’adapte aux nouvelles dispositions réglementaires, les conditions ayant prévalu dans l’ancien cahier des charges ne sont plus d’actualité ».
Le responsable au ministère de l’industrie confirmera que les futures chaines de production de Fiat à Oran pourront, plus tard, sortir des modèles d’autres marques du groupe Stellantis auquel appartient le constructeur italien, à l’image de Peugeot ou Citroën, « selon les ambitions du constructeur », précisera-t-il. Mais ni il confirmera, ni il infirmera l’intention du groupe Stellantis de le faire, se contentant de rappeler que les discussions se poursuivent.
L’invité d’Ennahar annoncera que 152 dossiers ont ouverts sur la plateforme numérique, dont 21 demandes d’autorisations temporaires ont été déposées pour l’importation de véhicules neufs, et 3 demandes pour la fabrication automobile émanant de constructeurs.
« Les prix des véhicules seront les mêmes qu’ailleurs, selon le taux de change du moment »
Sur le volet commercial (importations), Mohamed Djabaili a indiqué que les véhicules neufs seront disponibles sur le marché algérien début 2023, sans toute fois préciser la période.
Il abordera très longuement les formalités devant prévaloir aux demandes d’agréments, insistant sur la rigueur qui sera de mise dans le traitement des demandes et l’octroi d’agréments pour les opérateurs qui rempliront les conditions, de manière à éviter de retomber dans les revers de l’importation à tout va.
Et pour mieux appuyer ses arguments et justifier la longue période ayant marqué l’absence d’importation de véhicules neufs, il donnera l’exemple de la facture des importations de véhicules neufs durant la période allant de début 2012 à fin 2016, révélant, ainsi, qu’« il a été importé pour 28 milliards de dollars en véhicules neufs en 5 ans ».
Ce qui parait invraisemblable, c’est son affirmation sur les prix qui seront, selon lui, plus bas qu’ils ne le sont aujourd’hui, et même qu’ils reviendront aux niveaux d’avant, c’est-à-dire avant l’arrêt du montage en 2019.
« Ce sera aux opérateurs de définir les prix, mais nous sommes convaincus qu’ils seront moins élevés que ceux pratiqués actuellement, et qu’ils reviendront à leurs niveaux d’avant », dira t-il en assurant qu’ils seront équivalents aux prix pratiqués dans d’autres pays, selon le taux de change du moment.
Et à ce titre, il rappellera que le gouvernement veillera, à travers ses différentes structures et ministères, dont le commerce, les finances et l’industrie, à ce que les prix soient cohérents.
B.A