Automobile: Kia, Baic, Geely et Chery toujours en course

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/On en sait un peu plus, aujourd’hui, sur les marques automobiles pour lesquelles des concessionnaires ont déposé des recours après le rejet, en première instance, de leurs demandes d’agrément. Il s’agit de Chery (Sarl ALC), BAIC (Eurl Sariak Auto Handler), Kia (Eurl Atlas) et Geely. Ce sont les marques qu’on risque de retrouver, prochainement, dans le paysage automobile algérien. Pas de marques françaises, japonaises, allemandes ou italiennes dans les tablettes, pour l’heure.

Ainsi donc, on connaît les marques pour lesquelles des concessionnaires ont postulé pour avoir des agréments à même de leur permettre d’entamer leur importation. Il y a lieu d’ajouter JAC et JMC (Sarl Emin Auto) pour les mini trucks, Mahindra et Mahindra Tracteurs (Eurl LD Azouaou), Hyundai Truck&Bus (Eurl Atlas), mais aussi, Man (Camions), Hangcha et Maxwell pour les engins de travaux publics et de manutention.

Beaucoup de temps perdu

De longs mois de suspense pour connaître, enfin, quelles sont les marques qui sont en course pour décrocher un agrément. Il semblerait que la réponse du ministre de l’Industrie et des Mines, Ahmed Zeghdar, aux députés lors de la plénière du 4 novembre dernier ait fait sortir le groupement des concessionnaires algériens de leur anonymat. En effet, on se rappelle des lettres adressées, par un groupement de concessionnaires algériens dont on ne connaissait pas la composante, au président de la République pour intervenir et débloquer la situation «devenue intenable», mais aussi au Premier ministre et au ministre de l’Industrie. Des lettres largement relayées par la presse dans lesquelles ces concessionnaires demandaient l’application de la loi (décret exécutif n° 21-94 du 19 mars 2021) en leur octroyant les agréments leur permettant d’effectuer leurs importations de véhicules neufs. Ces concessionnaires avaient déposé leurs demandes d’agrément dans les temps, avec les documents demandés, mais le traitement de leurs dossiers avait pris plus de temps que ce que stipulait la réglementation. Et même que le traitement des recours introduits par certains n’a pas eu de réponse dans les temps fixés par le décret en question.

L’attrait du gain ?

Mais voilà, le ministre de l’Industrie et des Mines, Ahmed Zeghdar, avait jeté un pavé dans la mare en déclarant à l’APN que l’importation des véhicules neufs avait suscité une précipitation démesurée de certains opérateurs à vouloir postuler à l’importation de véhicules. Le ministre est allé plus loin en affirmant que «la grande rentabilité de ce créneau a suscité l’intérêt des opérateurs économiques venus déposer leurs demandes pour pouvoir accéder en premier à ce marché». Et d’ajouter que la précipitation dans le dépôt des dossiers s’est toutefois négativement impactée sur le travail des membres du comité technique.

Le ministre ira jusqu’à révéler qu’un opérateur, sans le citer, avait investi sur une terre agricole où il s’attelait à ouvrir des showrooms et des ateliers du service après-vente (SAV). «Il est inconcevable d’octroyer un agrément pour l’exercice de cette activité sur une terre agricole», avait déclaré le ministre devant les députés.

Zeghdar n’a pas fermé la porte

Ahmed Zeghdar a été tranchant en rappelant qu’aucun agrément pour l’importation des voitures n’a été délivré compte tenu des réserves émises par la commission spécialisée. Il rappellera que 66 opérateurs ont déposé des demandes d’agrément pour l’importation automobile, dont la plupart ne répondait guère aux clauses du cahier des charges, précisant que le comité technique a traité 27 dossiers dont 19 ont reçu des refus et 8 se sont vus signifier des réserves. Sur les demandes déposées au niveau de la commission, les importations portaient sur les véhicules touristiques et utilitaires, les camions, les tracteurs, les autocars et camionnettes, les engins roulants, les tracteurs agricoles et les motocycles. Mais le ministre, qui n’a pas fermé la porte, concluait en affirmant que «les agréments seront accordés, seulement, avec un avis favorable de la commission technique». Cela étant dit, la sortie de M. Zeghdar a eu le mérite de mettre fin aux fake news qui ont inondé, depuis plus de deux semaines, les réseaux sociaux, dont la majorité annonçait le retour imminent à l’importation des voitures neuves en Algérie.

B. A.

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