Automobile : Le nouveau cahier des charges est sur le bureau du Premier ministre    

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/Le retard dans la publication du nouveau cahier des charges régissant l’importation de véhicules en Algérie continue à susciter la colère des concessionnaires automobile qui n’ont eu de cesse, depuis le début du mois courant, de rappeler au ministre de l’industrie sa promesse.

Prévu initialement pour le début de l’année courante, le nouveau cahier des charges devra encore prendre quelque temps, a affirmé le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, lors de son passage, hier, à la radio nationale. Pour ce qui est de la date prévue pour la publication du nouveau cahier, le ministre a préféré maintenir le suspense et ne pas avancer une date précise.  M. Zeghdar indiquera que le nouveau cahier des charges se «trouve sur la table du gouvernement et son adoption ne devrait pas tarder». Sur les origines du retard enregistré dans l’élaboration de ce fameux nouveau cahier des charges, le ministre évoque «la situation sanitaire», mais aussi «l’introduction de nouvelles mesures» dans le nouveau document visant l’organisation et la régulation de cette filière de l’importation de véhicules.  «C’est un dossier important qu’on traite avec beaucoup de précautions», explique-t-il.

«L’importation est ouverte pour les particuliers»

En fait, face à la pression qui s’exerce, ces derniers temps, sur le ministère de l’Industrie par les concessionnaires automobile, mais aussi la population, le ministre n’a pas retenu sa colère et a décoché quelques flèches en direction de ses détracteurs en affirmant que «le marché est ouvert pour les particuliers qui veulent importer des véhicules neufs. Celui qui veut importer avec son propre argent qu’il le fasse». Autrement dit, le marché est ouvert pour ceux qui n’attendaient pas les facilitations fiscales et les exonérations douanières. Pour rappel, les concessionnaires automobiles attendaient toujours l’aval du gouvernement pour entamer les démarches pour l’importation de véhicules, notamment, après les orientations du président de la République qui a déjà ordonné la résolution de ce dossier et l’accélération de la mise en place du cadre législatif régissant la filière.  Sur ce dossier, le ministre affirme que son département a réceptionné jusqu’à présent près de 73 dossiers et 47 requêtes ont été déposées qui sont, actuellement, en phase d’étude.     

Prix onéreux, pièces de rechange indisponibles

Face au retard enregistré dans l’attribution des autorisations d’importation, le prix de l’automobile a enregistré une forte hausse durant ces deux dernières années. Une situation qui s’explique, selon les spécialistes auto par la hausse de la demande et la réticence de l’offre. Il s’agit donc de la loi du marché qui est valable dans tous les secteurs. Outre la cherté des prix, il est également question de l’indisponibilité des pièces de rechange sur le marché locale en raison de l’interdiction de l’importation de ces produits par une note du ministère du Commerce le mois d’octobre dernier.  Enfin, la publication des nouvelles mesures contenues dans le nouveau cahier des charges et l’attribution des autorisations d’importation de véhicules pourront prochainement constituer une solution momentanée, en attendant la mise en place d’une industrie automobile effective. 

  1. B.