Automobile : Vers le dénouement

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Le feuilleton de l’industrie automobile serait-il en voie de trouver son chemin ? Tout porte à le croire, à entendre le ministre de l’Industrie et des Mines, Ahmed Zeghdar, qui est revenu, hier, sur le sujet en affirmant que la nouvelle loi relative à l’investissement permettra à de grands constructeurs automobiles de s’installer en Algérie avec «un taux d’intégration important».

Après trois cahiers des charges relatifs à l’importation des véhicules neufs et autant de cahiers des charges sur l’industrie automobile, la dernière option reste un cahier des charges pour chaque type d’activité (véhicules utilitaires et industriels avec les bus, tracteurs agricoles et engins, véhicules touristiques, cycles et motocycles), le dénouement viendrait probablement avec l’adoption du nouveau code des investissements par le Conseil des ministres avec moult corrections.  Le ministre qui s’exprimait, hier, en marge de la journée d’information consacrée au lancement effectif du régime d’importation des chaînes de production rénovées et du régime d’exemption de droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, les composants et matières premières, importés ou acquis localement par les sous-traitants, dans le cadre de leurs activités a rappelé qu’«il y avait des contacts avec de nombreux grands constructeurs automobiles, mais le système juridique alors était absent», soulignant qu’avec «la promulgation de la nouvelle loi relative à l’investissement, de grandes firmes viendront s’installer pour la fabrication des voitures, des tracteurs et des bus avec des taux d’intégration importants». Ahmed Zeghdar qui a abordé le nouveau régime d’importation des chaînes de production rénovées et le régime d’exemption de droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, les composants et matières premières, importés ou acquis localement par les sous-traitants, dans le cadre de leurs activités, a appelé les investisseurs et les industriels à «saisir cette opportunité», affirmant que toutes les conditions étaient réunies dans ce domaine grâce à ces deux nouveaux régimes. Plus tranchant, le ministre dira que «l’Etat assurera son rôle de contrôle dans le cadre de ces deux régimes, et ce à travers les laboratoires agréés, à l’image de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac)», a-t-il assuré.

Où en sont les cahiers des charges ?

L’occasion pour Ahmed Zeghdar d’inviter les opérateurs de l’automobile ayant déposé des dossiers à les actualiser selon la nouvelle législation. Seulement, le problème en matière d’industrie automobile réside dans le nouveau (ou les nouveaux) cahier (s) des charges qui n’ont toujours pas été publiés, malgré les engagements pris par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, pour leur finalisation avant la fin du 1er trimestre 2022.  Une délégation du Medef (entrepreneurs de France) conduite par son président, Geoffroy Roux de Bézieux, sera aujourd’hui à Alger où elle prendra part aux travaux d’un forum d’affaires algéro-français organisé par le Capc (confédération algérienne du patronat citoyen). De hauts responsables du constructeur français, Renault, et du groupe Renault Trucks-Volvo devraient faire partie de cette délégation qui comptera une quinzaine de patrons d’entreprises françaises activant en Algérie. Renault et Renault Trucks comptent une unité d’assemblage chacun, implantées à Oued Tlelat, près d’Oran (Renault Production Algérie) depuis 2014 pour le constructeur automobile français, et à Meftah depuis 2019 pour le fabricant de poids lourds (Soprovi).

B. A.