Avant-première du film «Tayara Safra» de Hadjer Sebata

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Le moyen métrage « L’Avion jaune » de la réalisatrice Hadjer Sebata sera projeté en avant-première, ce dimanche 4 février, à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El-Feth, en présence de l’équipe artistique et technique du film.

PAR DELLOULA MORSLI

Produit par le centre algérien pour le développement du cinéma (CADC) grâce au soutien octroyé par le ministère de la culture et des arts aux projets cinématographiques à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance, « L’Avion jaune » revient sur un pan de l’histoire de notre guerre de libération nationale. Cette fiction se veut un hommage poignant à celles et ceux qui ont joué un rôle crucial durant la guerre et met en lumière la contribution des femmes algériennes à la lutte pour l’indépendance.

Première réalisation de Sebbata, « L’Avion jaune » raconte l’histoire de Djamila, à qui on annonce le décès de son frère, Mustapha. Cette dernière décide de partir en quête de la vérité sur les raisons et les circonstances de sa mort. Le casting du film compte plusieurs noms connus du cinéma, à l’image de la talentueuse Souhila Maâlem, Nasredine Djoudi ou encore le grand acteur Sid-Ahmed Agoumi qui déclare être « heureux de participer à cette production aux côtés d’une jeune génération talentueuse de comédiens. Le scénario a été écrit avec sérieux et la réalisatrice est très dynamique. Je suis fier de continuer à jouer dans des films algériens. »

Le poème derrière la légende

La réalisatrice Hadjer Sebata s’est librement inspirée du poème populaire du même titre. Il s’agit de l’histoire d’Aïcha et de son frère Ibrahim. Les évènements se déroulent au village d’Ouled Sidi Mansour, dans la région de la Hodna, durant la guerre de libération nationale. Un avion T6 effectuait des vols de reconnaissance pour identifier les emplacements des moudjahidine et les bombarder. Aïcha a entendu dire que son frère, Ibrahim, était tombé au champ d’honneur sous les bombardements du T6. Elle s’est mise à discourir avec l’avion comme si elle s’adressait à une personne. De là naissent les mots poignants qui composent le poème populaire « L’Avion jaune », les mots d’une femme en deuil pour son frère unique.

Les paroles de ce chant ont voyagé oralement à travers les villages, d’une région à l’autre. Il fut chanté par toutes celles qui ont perdu un frère ou un proche durant la guerre pour l’indépendance. Au fil des décennies, « Tayara Safra » a intégré le patrimoine culturel national et a été interprété par plusieurs chanteurs et chanteuses, que ce soit en Algérie ou ailleurs dans le monde arabe.

D. M