Par M. Mansour
La réhabilitation et l’extension du Barrage vert, projet emblématique pour la lutte contre la désertification en Algérie, ont franchi un pas significatif depuis leur relance en octobre 2023, avec des résultats concrets observés dès la première année de mise en œuvre. Selon les bilans présentés par la Direction générale des forêts (DGF) et les services du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, 64% des objectifs de plantation ont été atteints. En parallèle, les travaux de protection des sols, tels que la stabilisation des dunes et la mise en défens des parcours steppiques ont permis une avancée substantielle, avec 63% des travaux de correction torrentielle et de protection achevés. Cela a déjà renforcé la productivité des terres et contribue par ailleurs à une lutte efficace contre l’érosion.
Une superficie de 4,7 millions d’hectares sur 13 wilayas
L’évaluation de ce projet par les pouvoirs publics, selon les services du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, met en évidence un bilan «positif». Le projet, qui couvre une superficie de 4,7 millions d’hectares répartis sur 13 wilayas steppiques, s’inscrit dans un plan ambitieux pour restaurer les écosystèmes naturels et améliorer la résilience des régions face aux changements climatiques d’ici 2030. Ce projet s’appuie sur une approche intégrée qui associe les communautés locales et les jeunes compétences, et qui inclut aussi les femmes rurales, les agriculteurs et les start-up locales, afin de relancer la dynamique de développement économique et social.
A ce jour, un budget de 75 milliards DA a été mobilisé pour la période 2023-2030, avec 10 milliards DA alloués à la première phase du programme qui court jusqu’en 2026. Parmi les mesures prises, l’ouverture de 529 kilomètres de pistes rurales permet de désenclaver les exploitations agricoles, facilitant le transport des produits et soutenant les initiatives de culture fruitière, telles que les plantations de figuiers de Barbarie et d’arbres fruitiers, bénéfiques aux populations locales. Ce sont ainsi plus de 18 millions d’arbres qui seront plantés, et l’intégration de cultures utiles participe à l’amélioration des conditions de vie des habitants des zones concernées.
Création de plus de 10 000 emplois
Un autre impact significatif du projet est la création de plus de 10 000 emplois, contribuant à l’insertion socio-économique des populations locales dans les 13 wilayas. L’initiative touche également à la gestion de l’eau, avec la création de 64 unités de collecte d’eau, assurant une meilleure sécurité hydrique dans ces régions arides, et à la mise en place de solutions pour garantir l’approvisionnement en eau à long terme.
Les travaux de réhabilitation de cette ceinture verte sont réalisés en collaboration avec plusieurs structures, dont le Groupe génie rural (GGR), le Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDR), et le Haut-commissariat au développement de la steppe (HCDS). Ces institutions collaborent avec des petites et moyennes entreprises ainsi que des start-up locales pour assurer la mise en œuvre rapide et efficace des actions.
Un soutien politique et un suivi rigoureux
Suivi de près par le président de la République, ce projet phare bénéficie de soutiens politiques forts et d’une volonté de faire face aux défis environnementaux croissants, notamment la désertification et les impacts du changement climatique. En parallèle, l’engagement du gouvernement dans ce programme se traduit par un suivi rigoureux de l’évolution des objectifs et un appel à maintenir une cadence soutenue pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030. Ce projet stratégique, tant au niveau national qu’international, constitue une référence régionale et démontre la capacité de l’Algérie à allier développement durable et amélioration des conditions de vie des populations rurales.
L’ensemble de ces actions s’inscrit dans une dynamique visant à restaurer les écosystèmes naturels, augmenter les capacités de production agricole, et garantir la résilience face aux menaces environnementales, tout en poursuivant les engagements internationaux de l’Algérie dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).
