Belmadi reste et annonce de grands changements

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Djamel Belmadi

/Comme annoncé par nos soins, le sélectionneur de l’équipe nationale de football, Djamel Belmadi, a annoncé hier dans un entretien accordé au site officiel de la FAF qu’il allait continuer sa mission à la tête du staff technique.

« J’ai décidé de continuer ma mission à la tête de la sélection algérienne. Nous allons essayer de donner un nouveau souffle à ce groupe qui mérite d’être soutenu et bien sûr recréer une autre dynamique de travail en prévision des prochaines échéances. J’ai soumis à mes responsables l’opportunité de mettre fin à mon contrat, mais cette proposition n’a pas été acceptée. », a-t-il annoncé. Djamel Belmadi a insisté sur l’importance de travailler l’aspect psychologique, moins d’un mois après l’échec de se qualifier à la Coupe du monde 2022, afin de bien entamer les qualifications de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2023, dont les deux premières journées sont prévues entre les 30 mai et 14 juin prochains.

« Certains joueurs ne seront plus avec nous, on va se réinventer »

« Il y a des joueurs qui étaient présents lors de la double confrontation face au Cameroun en barrages du Mondial 2022, et qui ne seront pas là en juin prochain, mais il y aura un noyau qui a été lourdement touché, car il y avait de beaucoup d’espoir de se qualifier à la Coupe du monde. Il faudra remobiliser les troupes, se réinventer et renvoyer de la force au projet qu’on veut mettre en place. Tout le monde doit s’adhérer à ça », a indiqué Belmadi avant de poursuivre : «Nous allons entamer les qualifications face à l’Ouganda et la Tanzanie. Nous rentrons pleinement dans le travail, avec l’étude de ses équipes là. De notre part, nous allons travailler avec cet esprit de reconquête qui va nous animer », a-t-il ajouté. Et d’enchaîner : « Il n’y a plus de petites d’équipes en Afrique, on a pu le vérifier lors de la dernière CAN-2022 au Cameroun. Tout le monde sait la difficulté des matchs en Afrique, le niveau du joueur africain qui est quasiment complet, même si ça reste une chose positive ». Toutefois, Belmadi appréhende le timing des deux premières journées des qualifications, qui vont se jouer à la fin de la saison sportive. « Ce sont des dates un peu compliquées, car elles interviennent à la fin de la saison, où les joueurs arrivent fatigués, avec l’envie d’aller se reposer après une saison lourde. Il va y avoir des divergences dans la forme des uns et des autres qu’il va falloir prendre en considération », a-t-il conclu.

« Je n’ai rien à voir avec les prochaines élections »

Le sélectionneur a toutefois refusé l’idée d’être impliqué dans les prochaines élections de la Fédération algérienne (FAF) prévues le 9 juin prochain, estimant que le sujet dépassait largement ses prérogatives. « Concernant le futur président, je n’ai pas à donner mon avis, car ce n’est pas mon travail, en plus je ne connais pas le paysage footballistique des dirigeants en Algérie. Ils doivent y avoir des gens clairs qui se présentent aux élections, avec au préalable, leur programme », a indiqué Belmadi, qui au passage a rejeté en bloc toutes les accusations faisant état de son immixtion dans le choix du président de la FAF, tout en revenant sur le cas de l’ancien patron de l’instance fédérale Kheïreddine Zetchi.

« Je n’ai jamais demandé le maintien de Zetchi à la tête de la FAF, je sais où est ma place. Je suis concentré sur mon travail, je n’interfère pas dans les prérogatives des autres, comme je n’aime pas qu’on interfère dans mes prérogatives. Je n’ai rien à avoir les prochaines élections et je n’ai pas à me mêler de tout ça », a-t-il ajouté.

«Malgré l’écart de connaissance et de compétence entre Amara et moi, je l’ai respecté »

Appelé à commenter la démission de Charafeddine Amara, le coach national ne s’est pas montré opposé, tout affichant son respect par rapport à la décision de remettre son mandat, une année après son élection. «Le président a présenté sa démission, mais je n’ai pas suivi avec assiduité ce départ, car j’avais besoin de recul. J’ai été mis au courant par le président lui-même, je tiens à préciser que j’ai toujours été en relation avec lui, malgré les rumeurs des uns et des autres. Je lui ai toujours montré, de par mon éduction et mon éthique professionnelle, le respect d’un entraîneur à son président. Le contact et les discussions n’ont jamais cessé entre moi et le président. A partir du moment où il avait pris ses fonctions à la tête de la FAF, nous avons toujours travaillé ensemble, malgré le fait, qu’il y’a un écart de connaissances, peut-être de compétences sur l’aspect footballistique pur » lance-t-il avant de faire cette comparaison qui ne va surement pas plaire à Amara : « Si on veut le comparer avec l’ancien président Kheïreddine Zetchi, ce dernier est issu du football ».

Avant de conclure : « Charafeddine porte la responsabilité d’un échec collectif, dont nous faisons partie, il a peut-être estimé qu’il ne pouvait plus continuer. Les raisons lui appartiennent. On respecte les gens, sur le plan humain, c’est une personne appréciable. Je n’ai jamais eu le moindre souci, mais sur l’aspect du travail, il y a eu des divergences, chacun à son point de vue. Tout ce qui a été dit à propos de notre relation, c’est du mensonge, tout le monde peut en témoigner ».

« J’ai crié depuis trois ans à l’injustice de l’arbitrage africain »

Appelé à revenir sur l’arbitrage africain, Belmadi a vidé son sac : « J’ai crié depuis trois ans à l’injustice de l’arbitrage africain avec des faits réels qui se sont passés lors de nos sorties en terre africaine. Mais cela, malheureusement, n’a pas été pris au sérieux. Ne pas participer à une phase finale de Coupe de monde restera pour nous une grande désillusion, une grande tristesse. Je suis encore sous le choc et c’est une lourde chose à porter, mais avec le temps les choses entreront dans l’ordre », a indiqué Belmadi. Concernant l’élimination de l’équipe nationale, le sélectionneur national n’a pas oublié cette fin tragique et cauchemardesque vécue par le peuple algérien dont seul l’homme en noir avait la réponse. « Nous sommes encore très loin de l’arbitrage mondial et je dirais même que nous sommes à l’âge préhistorique », a dit Belmadi.

« J’ai dit à Gassama ce que je pensais de lui »

Sans y être emmené à le dire, belmadi est revenu sur son accrochage avec Gassama à l’aéroport d’Alger, Djamel belmadi. « Je l’ai revu le lendemain à l’aéroport d’Alger, assis en train de déguster un café et un mille feuilles, et j’avoue que je n’ai pas supporté l’image. Alors je suis allé le voir et je lui ai dit ce que j’avais sur le cœur. Je l’ai recroisé en Turquie, et j’ai remet ça. » raconte Belmadi.