PAR AMAR R
Lors d’une session du Conseil de sécurité, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a réitéré le soutien du groupe A3+ (le Guyana, la Sierra Léone, la Somalie et l’Algérie) à l’unité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, plaidant pour la levée des sanctions économiques unilatérales imposées à ce pays.
«La population syrienne mérite notre appui indéfectible, un appui qui doit se manifester par des actions concrètes et pas seulement des discours», a affirmé Amar Bendjama, lors d’une session sur la situation en Syrie.
Dans sa déclaration au nom du groupe A3+, le diplomate algérien a, d’abord, salué chaleureusement la présence de Assad Al Shabani, le ministre syrien des Affaires étrangères aux travaux de cette session, y voyant la preuve que les autorités intérimaires en Syrie sont bien décidées à travailler avec la communauté internationale pour permettre une transition politique inclusive en Syrie.
L’impératif du dialogue inclusif
Dans ce contexte, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a souligné l’importance d’un dialogue inclusif pour fixer le cap de l’avenir de la Syrie, se disant fermement convaincu que «la transition pour être couronnée de succès et être inclusive doit être emmenée par les Syriens, pour les Syriens, avec un appui robuste de la part de la communauté internationale».
Les membres de l’A3+ se sont, en outre, félicités de l’annonce récente d’un nouveau gouvernement de transition par les autorités provisoires, en affirmant : «Nous attendrons avec impatience les prochaines mesures qui permettront de garantir un processus politique inclusif».
La déclaration du groupe A3+ applaudit le dialogue en cours entre les autorités en place et les différentes communautés syriennes, soutenant que «les différends peuvent être réglés par la voie du dialogue et de la réconciliation». Et que «c’est cette voie qu’il faut emprunter et non pas celle de la confrontation», ont-ils martelé.
Justice et la reddition de comptes
Et le groupe A3+ de lancer un appel pour la dissolution de toutes les factions militaires et à leur réintégration sans heurts dans la nouvelle armée syrienne, et d’insister également sur «l’importance de garantir la reddition de comptes pour toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de la personne commis tout au long du conflit syrien. Car, dira encore M. Bendjama, «la justice et la reddition de comptes sont des éléments vitaux pour garantir la réconciliation».
Réitérant l’appui indéfectible du groupe A3+ à «l’unité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie», l’ambassadeur algérien a exprimé les vives préoccupations du groupe face aux attaques répétées orchestrées par l’entité sioniste et «à ces violations répétées de la souveraineté syrienne». Et ce, avant de condamner fermement ces opérations militaires constitutives de violation du droit international, y compris de la charte des Nations unies. Dans cet ordre d’idées, les membres du groupe A3+ ont appelé au plein respect de l’accord de désengagement de 1974 et à mettre fin immédiatement aux incursions sionistes dans le territoire syrien, et exigé le retrait des forces sionistes du plateau du Golan.
Appel aux bailleurs de fonds
«La situation humanitaire en Syrie reste bien précaire, et les besoins vont croissants et ils s’ajoutent aux sanctions unilatérales qui ont exacerbé les souffrances des civils», a-t-il enchaîné. A ce titre, les pays A3+ ont appelé les bailleurs de fonds à tenir leurs promesses financières pour permettre les opérations humanitaires en Syrie, de même qu’ils ont appelé à «lever ces sanctions unilatérales dont la raison d’être n’existe plus». Affirmant que «la population syrienne mérite notre appui indéfectible, un appui qui doit se manifester par des actions concrètes et pas seulement des discours», le représentant permanent de l’Algérie a conclu que «plus que jamais, la communauté internationale doit se montrer unie avec le Conseil de sécurité, en appui à la Syrie et à son peuple».